dimanche 6 avril 2008

Starbucks (pour Alinus)

Ne jamais être allé chez Starbucks risque fortement de compromettre vos relations dans le beau monde, assurément. Y être allé avant tout le monde fera de vous un être admiré, assurément.
Mais qu’est-ce que Starbucks ? Un MacDonald du café (mais chuuut ! ne le répétez pas, mon patron me reprocherait ce manque évident de patriotisme) qui propose d’ailleurs des cafés pas si excellents que ça et multitude d’autres boissons gourmandes qui feraient hurler un nutritionniste (mais il faut admettre que les calories, il n’y a rien de mieux), des pâtisseries chères et pas toujours correctement décongelés (mais où trouver un meilleur cheesecake dans la capitale ?) et une connection Wifi peu abordable (4euros l’heure).
Effectivement Starbucks, ce n’est pas pour les pauvres mais étrangement les pauvres sont toujours attirés par ce qu’il leur semble cher et inaccessible. Un chocolat chaud dans un gobelet pour 4euros, ça fait cher du Banania mais quelle frime de pouvoir se promener avec ça ! Starbucks ne vend pas du café, il vend du pathétisme.

Concernant la vie à l’intérieur du Starbucks, c’est un enchantement de tous les jours. Après vous avoir affublé d’un superbe tablier vert (qui sera sans conteste la couleur phare de la collection printemps-été 2008) et de t-shirts trop grands (taille américaine oblige), vous pouvez arborer votre sourire le plus commerçant. Ne craignez rien, les USA vous prennent en charge. Formation du café, dégustation de cafés, conception du café,… : le café sera le seul mot et breuvage en bouche. On vous apprendra à faire toutes les boissons dans les règles de l’art et les premiers jours, vous serez même fier d’exhiber vos talents à vos amis. Puis la magie s’estompe. Les clients sont stupides : ils ne savent pas prononcer le nom de leur boisson, oublient leur commande exactement 30 secondes après l’avoir passé, veulent absolument prendre à emporter même s’ils restent sur place (parce que le logo est plus gros sur les gobelets que sur les mugs et permet une meilleure visibilité, idéale pour la frime). Pour votre intégration, vous devrez apprendre les termes d’usage : on ne passe pas la serpillière mais la « mop », on ne prend pas une pause mais un « break », on fait soit une « open », soit un « middle », soit une « close » et enfin on ne fait pas une décongélation mais une « cuisson » (vous croyez vraiment qu’un boulanger-pâtissier nous accompagne ?) Bien-sûr rien de tout ceci n’enlève à la qualité du produit. Les boissons y sont bonnes, les pâtisseries appétissantes et le sourire du vendeur constamment figé. Avec un peu de chance, on se rappellera de votre prénom, ce qui vous donnera alors l’illusion que dans ce monde d’individualistes, vous ne passez pas inaperçu. Re-pathétique.
Les employés sont généralement jeunes, moins de 26 ans en moyenne. Ne bénéficiant plus ou bientôt plus, de la carte 12-25, ils vendent leur temps en échange de quelques pièces. Pour avoir le sentiment d’être utiles et d’être reconnus dans leur travail, ils se font la course aux prix Mug (petite gratification sous forme de pin’s –tellement tendance- exhibés sur leur tablier). « Moi, j’en ai plus que toi », retour à la cour de récréation. Les plus ambitieux veulent devenir shifts, ce qui finalement prouve un manque certain d’ambition. Et ceux qui ne souhaitent pas le devenir, deviennent des parias qui ne comprennent pas leur chance. La politique générale favorise le respect des producteurs de cafés, selon les principes non avoués du commerce équitable (puisque ce terme est l’unique propriété de Max H) mais dans la boutique, n’espérez pas tant de considération. Le Code du Travail est une légende que personne ne fréquente. Ici, c’est l’usine : pointage des horaires, chronométrage des tâches, productivité à son maximum.

Le rêve américain ? Il est mort, enterré et digéré. Testez Starbucks pour ne pas être en reste, mais frimez en dénichant un café plus cosy que personne ne connaît et où le barman vous connaîtra réellement. Mais avant de partir, goûtez le cheesecake, je me porte garant.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

dans un petit troquet parisien , j'ai pris un petit kawa bien serré pour 1,20 € pas loin de la tour Eiffel avec ce qui ce restait j'ai joué au P.M.U et puis j'ai perdu ... chaque époque a son commerce d' illusion .

4€ un jus de chique , c'est hoooonnteux !!!

Anonyme a dit…

très intéressant ce "post"
oups, moi aussi je me mets à parler à l'américaine !

Anonyme a dit…
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Anonyme a dit…

Starbucks enregistre son premier coup d'arrêt aux Etats-Unis


Ses ventes ont chuté aux Etats-Unis, son marché clé, pour la 1ère fois depuis 3 ans et la publication de telles statistiques. Le géant anticipe un début d’année 2008 difficile.
En plus
Starbucks interdit de Cité Interdite ?Apparemment, le roi du café se porte comme un charme. Pour son quatrième trimestre décalé, Starbucks a vu ses profits grimper de plus d’un tiers à près de 160 millions de dollars et son chiffre d’affaires a augmenté de 22% à 2,4 milliards. Mieux, sa marge opérationnelle a gagné 30 points de base à 10,2%. Car le géant américain au macaron vert et noir s’est offert le luxe d’augmenter les tarifs de ses boissons de 9 cents en moyenne. Enfin, à l’international, sa stratégie d’expansion agressive semble porter ses fruits. Que ce soit en Chine, où il multiplie les implantations notamment en vue des J.O. de Pékin, ou en Russie, où il vient de débarquer à Moscou.

Seulement, un gros grain subsiste dans cette belle mécanique. Le groupe de Seattle redoute d’ores et déjà un début d’année 2008 délicate, et cela pour deux raisons : primo, le renchérissement du coût des matières premières, en l’occurrence le prix du lait (déjà + 60% en un an), qui est à la base de nombre de ses boissons. Ce qui amputera mécaniquement ses marges ; secundo, le ralentissement de la croissance américaine et par ricochet celui de la consommation : dans une logique d’arbitrage par le bas, les Américains optant alors le matin pour des cafés moins chers. Or, pour le n°1 mondial des chaînes de cafés (13.000 points de vente dans 38 pays), l’Amérique reste son marché prépondérant. Crucial même. Le groupe fondé il y a vingt ans par Howard Schultz prévoit donc un tassement de son activité. Ce qui se traduira par un volant moindre d’ouvertures de magasins. Environ 2500 sites au lieu des 2600 prévus. Ce n’est certes pas catastrophique, mais c’est tout de même un signe marquant.

Maintenant au-delà de ces anticipations décevantes, Starbucks a surtout pêché sur le fond. Ses clients ont mal encaissé la hausse des 9 cents par tasse survenue l’été dernier. A vouloir financer de la sorte sa diversification en se lançant dans les sandwichs et autres salades pour rivaliser avec McDonald’s et Dunkin Donuts, la firme à la petite sirène s’est tiré une balle dans le pied. Du coup, la fréquentation a chuté au profit de ses concurrents, qui ne se privent pas non plus d’offrir des boissons chaudes. Pour la première fois depuis trois ans (depuis que le groupe livre de telles données statistiques), ses ventes se sont tassées sur son marché domestique. Comble d’infortune, elle a aussi sombré sur la qualité comme l’a révélé un test à l’aveugle effectué par le magazine Consumer Reports. Où il est apparu que les cafés de Starbucks pouvaient être plus mauvais que ceux de « McDo » et « suffisamment amers pour vous faire pleurer » !

Il y a quelques mois déjà, la direction avait pourtant tiré la sonnette d’alarme pointant une sorte de crise existentielle interne : les boutiques avaient tendance à s’uniformiser, les machines à café automatiques proliféraient privant ainsi le consommateur du "+ produit" apporté par le « barista » (celui qui prépare le café devant le client) et surtout le café lui-même était de plus en plus souvent conditionné sous emballage et non plus torréfié sur place. Si bien que les magasins ne respiraient plus l’arôme si particulier du café. Bref, la chaîne qui se rêve l’improbable « 3ème lieu » des Américains, « entre maison et bureau » est confrontée à des difficultés inédites pour elle. Pas sûr toutefois qu’elle parvienne à les résoudre rapidement. Quand bien même elle a décidé pour la première fois de son histoire de lancer à partir de vendredi une vaste campagne publicitaire à la télévision.

StarFuck Cabe : sample le magazine l'expansion pour te dire qui faut te depasser pour faire exploser les objectifs

Anonyme a dit…

dit comme ca fait fait bazars car j'y boss depuis genre 8mois se que tu dit n'est pas faut mais tu dénigre un peu trop..

Anonyme a dit…

oups

moi c youn_3