lundi 11 août 2008

Retour aux sources pour Manon

Dans un dernier poste, je prédisais que les ex, comme le beau temps et les hirondelles, n’allaient pas tarder à revenir. Je ne me doutais pas alors à quel point j’avais raison.

Après un retour au bercail bien mérité (suite à mon stage désastreux), j’ai assisté à une « rave party » alcoolique-barbecue avec 200 compatriotes dans les bois. Deux de mes ex (Renard et Chaud Bouillant) et Johnny l’actuel, y étaient. Bah, me direz vous, sur 200 personnes, il y a possibilité d’esquiver les inconvenants. Que nenni ! Mélissa fonce tête baissée, a même pas peur !

Tout d’abord Chaud Bouillant, pour ne pas faillir à sa réputation, m’annonce d’emblée, sans un Bonjour d’usage au préalable, qu’il est célibataire et que si je suis d’accord, il est prêt à me faire grimper aux arbres (Rappel : l’action se situe en forêt). J’ai toujours adoré le romantisme de cet homme. Si le souvenir de nos ébats me provoque quelques sensations abdominales, je décline l’offre. Je ne peux décemment pas accepter ce genre de galipettes alors que Johnny chante amoureusement « Que je t’aime » à tue-tête. Et soyons honnête, je préfère les sérénades de Johnny aux invitations indécentes de CB.
Puis évidemment vient le tour du Renard de m’achever. Ces bêtes-là sont charognards et ne manquent jamais une occasion de le prouver. Il y a un an, presque jour pour jour, il mangeait mon petit cœur (tout mou ?), et il s’assure aujourd’hui qu’il n’en a pas laissé une miette. Sa force ? Me faire dire exactement ce qu’il a envie d’entendre même si mon cerveau n’est pas du tout d’accord avec ce que débite cette pipelette de bouche. Bref je l’écoute raconter ses bêtises, je dis « oui » et pense « crétin ». Si malgré l’alcool, j’ai réussi à intégrer quelque chose d’intelligible, ça devrait donner « Je ne te supportais plus alors je t’ai quitté. Mais je t’aime encore et je n’ai jamais cessé de t’aimer. Mais j’aime ma nouvelle copine, je suis heureux. Je souffre loin de toi… » En conclusion, je n’ai rien compris, sauf qu’il m’avait saoulé au propre comme au figuré et que je suis allée cuver très vite dans ma tente.

Finalement, Renard est certainement l’ex le plus exaspérant que je puisse avoir. Peut-être une part d’amour non achevée…mais franchement à laquelle il serait temps de mettre fin, ne serait-ce pour commencer avec lui une relation plus saine basée sur le souvenir mutuel de notre affection commune et une tentative désespérée de ne pas tout gâcher encore par des blablas inutiles. J’ai, pour la plupart du temps, gardé de bons contacts avec mes ex. Pourquoi est-ce si difficile avec lui ? Et pourquoi chacune de nos tentatives manquent-elles tant de naturel ?
Chaud Bouillant a beau être un pervers, je me sens flattée par l’intérêt qu’il continue à me porter malgré le temps qui passe. Il est toujours agréable d’entendre qu’il loue mes louanges auprès de nos amis communs.

Ce qui est étrange, c’est que d’une manière ou d’une autre, je les aime tous encore un peu. D’un amour différent, mêlé à la déception pour certains, à la colère pour d’autres, à l’amitié sincère pour un, à la passion intacte pour le premier, … et à un étrange sentiment de culpabilité pour l’ensemble (« j’aurais pu faire mieux, j’aurais dû comprendre plus vite, j’aurais dû être différente… ») Johnny appelle ça « le pouvoir inconditionnel des ex ». Ils laissent une marque en nous que l’on souhaiterait moins nette mais qu’il semble impossible à effacer. Ils gardent une sorte de contrôle sur nous, touchent la corde sensible et même si parfois tout ceci est inconscient de leur part, nous, nous sommes absolument conscient de tout, immobilisés par l’absurdité de la situation, comme un cerf aveuglé par les phares d’une voiture (un cerf ? un renard ? Où est le bois de Quat’sous ?)

Un bon ex est un ex mort…Non ? J’suis pas sympa ? Bon, alors qu’il se taise, ça sera déjà ça !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ah Mélissa et l'amour... une longue histoire qui n'a jamais vraiment commencé!
C'est dommage, c'est vraiment une chic fille qui veut juste qu'on l'aime.
Mais moi je t'aime ma ptite F..., euh Mélissa...