mardi 12 juin 2007

Mélissa est une vieille chaussette

Bonsoir, je suis Jean-Claude et ce soir, c’est moi qui parlerait au nom de Mélissa. Je suis sa petite voix intérieure, celle qui est beaucoup plus raisonnable, plus réfléchie et plus pragmatique. Dire que Mélissa est complètement « chisofraine » (private joke) n’est pas exagéré mais c’est pas grave, on fait avec.
Mélissa s’est faite jeter comme une vieille chaussette par son renard sans plus d’explication que (pour faire dans le résumé) « je n’y crois plus, je ne veux pas faire d’efforts, on se prend la tête tout le temps sinon on ne se parle même plus ». Bien-sûr la pauvre, elle est triste parce que bête comme elle l’est, elle y croyait à cette histoire. Pourtant je lui avait fait promettre de ne plus tomber amoureuse du premier renard venu, de ne pas s’attacher inutilement à ces bêtes sauvages, mais l’appel de la chasse a été le plus fort et Mélissa s’est jeté dans la gueule du renard, entièrement, sans réfléchir parce que c’est sa nature à elle. Elle est parfois spontanée mais jamais aussi calculatrice qu’elle le voudrait. Bon quoiqu’il en soit, elle est triste et c’est de mon devoir de petite voix intérieure de m’exprimer pour la soutenir.
J’essaie de lui faire comprendre et surtout admettre tous les avantages que sa nouvelle situation lui offre. Naturellement elle est trop têtue dans son malheur pour m’écouter, alors j’ai décidé d’écrire ici les bonnes paroles que je veux lui transmettre en espérant qu’elle saura les lire à tête reposée.

Rappelle toi ma chérie toute les fois où par ses paroles, il te laissait largement sous-entendre à quel point tu étais conne. Rappelle toi toutes les fois où tu as eu besoin de son soutien et où il n’était soit pas là, soit pas capable. Rappelle toi toutes les fois où tu t’en es voulue d’être méchante alors que lui ne se serait jamais posé la question dans la même situation. Rappelle toi tous les reproches ridicules qu’il t’a fait comme s’il avait le besoin impérieux de t’en faire au moins un par jour pour se sentir bien. Rappelle toi ce que tu a été capable de faire pour lui alors que quelques mois après, il t’annonçait qu’il ne voulait plus faire d’effort. Rappelle toi comme tu es forte et comme tu aimes la vie. Rappelle toi que tu es la seule personne digne d’importance à tes yeux. Rappelle toi ses heures à ne pas te regarder, trop occupé à de futiles informatiques ou alcooliques occupations. Rappelle toi que ta mère te dit sans cesse « ma fille, tu t’attaches trop ». Rappelle toi comme tu as mal aujourd’hui et souviens toi en pour la prochaine fois. Rappelle toi des amis qui sont là pour toi aujourd’hui, qui supportent tes lamentations sans rechigner parce que justement ils sont de vrais amis. Rappelle toi que El et Cl ne l’ont jamais aimé parce qu’elle pensaient que tu méritais mieux. Rappelle toi que tu mérites mieux. Rappelle toi comme tu étais belle et libre avant et redeviens le. Rappelle toi ce que signifie « être vivante ». Rappelle toi toutes ses lamentations ridicules et oublie les toutes, une à une. Rappelle toi le nombre de fois où tu as pensé le quitter toi-même. Rappelle toi le regard des autres hommes et souviens toi de toujours en profiter. Rappelle toi de la fierté qu’il avait d’être avec toi, cette fierté que tu pouvais jadis voir dans ses yeux et souviens toi que tu mérites toujours cette fierté. Rappelle toi que les hommes ne sont rien et que tu es tout. Rappelle toi les serrements de ventre lors des premières rencontres et rassure toi que tu retrouveras cette sensation bientôt. Rappelle toi toutes les fois où tu aurais pu le tromper mais que tu ne l’as pas fais et souviens toi de toujours faire passer ton propre plaisir avant celui d’un homme. Rappelle toi de ne plus jamais faire de choix pour quelqu’un mais de toujours les faire pour toi-même. Rappelle toi que les regrets valent mieux que des remords. Rappelle toi que tu as le droit de pleurer, de hurler et de bouder mais que personne ne mérite que tu te mettes dans de pareils états.

Rappelle toi que j’ai toujours raison et que tu ferais mieux de m’écouter plus souvent. Et enfin, rappelle toi que tu es quelqu’un de formidable et que s’il est trop bête pour ne pas s’en apercevoir, d’autres seront ravis de prendre la place que tu auras bien voulu leur donner.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Eh ben, moi je serais à ta place, je serais contente de plus être avec lui, parce que selon la description que t'en fais, apparemment c'est un gros con, un vrai !!!
Mais, au fond de lui-même, il doit quand même te trouver un peu formidable...

Mélissa a dit…

En réalité, il est loin d'être un gros con. Au contraire, j'essaie de m'en convaincre pour mieux faire passer la pilule. Cependant tout ce qui a été écrit est vrai, mais par amour, je pouvais le supporter.

Ensuite, à ses dires, je suis plus que formidable : jolie, sympa, casse-couille mais si attachante (et encore je ne parle que des qualités qu'on voit au premier abord!!!) Pourtant toutes les qualités qu'il ne néglige pas chez moi, ne suffisent pas à préserver l'amour qu'il avait pour moi. Donc j'aurais aussi bien pu être moche, conne et méchante, qu'il m'aurait quitté de la même manière.
Conclusion: les qualités ne servent à rien pour garder un mec (sachant en plus que j'ai peu de défauts :-)

Cyrille a dit…

Mouais enfin malgré tout tu sais pas fermer des parenthéses.

Pis comme on dit par chez moi, c'est en mangeant des patates qu'on liquide le mieux le stock de patate (moi non plus je ne vois pas trés bien ou je veux en venir)

Mélissa a dit…

Merci de votre soutien
Pour ce qui est d'apprendre à fermer les parenthèse, finalement il l'a fait pour moi : il a déjà trouvé quelqu'un, trois jours après notre séparation. Par chez moi, c'est ce qu'on appele passer très rapidement à autre chose! (en l'occurence, l'autre chose, c'était moi)

Anonyme a dit…

Par chez moi on appele ca autrement, mais la pudeur m'empeche de me prononcer !

Mélissa a dit…

Je suis d'accord, reston polis, cool calme zen lexomil