dimanche 1 juillet 2007

Mélissa, grande (dés)illusionniste

La désillusion vient généralement après l’espoir : on s’y attend, parfois même on a le temps de s’y préparer mais on l’accepte souvent difficilement. Cependant elle est l’étape nécessaire pour refouler cet espoir fou et pour commencer de nouvelles choses. Pourquoi l’homme a-t-il besoin d’échecs, de tristesse et/ou de déception pour créer et entreprendre ?

Nous ne sommes que des animaux, pas autant pourvus d’instinct et de raison, qu’on pourrait le penser. Si c’était le cas, nous serions rarement brisés par les aléas de la vie : le suicide n’est-il pas un acte purement non-naturel ? A-t-on déjà vu un oiseau se suicider parce qu’il en a marre de manger des vers ? Pourtant aujourd’hui c’est mon instinct de survie et ma raison qui me tiennent encore vivante. Je n’attend pas que les autres réagissent comme moi, je n’attend pas de compassion de mes congénères (ce serait un désillusion de plus).
J’ai toujours su que j’étais seule : même entourée d’amis fidèles et aimants, même la présence d’une famille difficile mais compréhensive, je reste seule. Et seule je dois me battre pour réussir ce que je souhaite entreprendre, ce que je souhaite devenir. Je m’estime chanceuse, je pense généralement réussir à profiter du bon moment mais ce que j’ai aujourd’hui (et évidemment ce que je n’ai pas ou plus), je ne le dois qu’à moi, seule. (merci quand même à maman).

Alors pourquoi suis-je tant affectée par de simples aléas de la vie (même pas si graves au fond) ? Peut-être parce que je ne suis pas aussi forte que je le crois ou que je le voudrais. Chacun de nous essaie de faire au mieux, de ne pas trop se déchirer (même si je me dis que ce sera inévitable) : lui, moi et les autres sommes tous plein de bonne volonté, réfléchissons beaucoup mais pas forcément efficacement.

Bien-sûr j’ai peur du vide, d’être seule dans les moments rudes, sans personne qui m’aime.

Les références botaniques (petite fleur, ortie&co) ne sont que de maladroites métaphores pour transmettre ma peine. J’aurais pu aller plus loin : « je suis forte comme un charme mais fragile comme une pensée » (c’est tiré par les cheveux, hein ?). Mon problèmes est que je ne sais pas oublier (attention j’oublie très facilement les choses importantes : rendez-vous chez le médecin, anniversaires,… ou encore ce que je veux bien oublier, généralement le négatif parce que mine de rien, je suis une fille très optimiste) Mais je n’oublie pas mon passé. Lorsqu’il a été beau, je me refuse à l’effacer de ma mémoire. Jacqueline m’a conseillé de moins penser au passé et de me concentrer sur toutes les bonnes choses qui vont m’arriver dans le futur.

Si tu veux rester dans l’affaire, y a des sacrifices à faire.

Je suis complètement d’accord mais c’est toujours plus facile à dire qu’à faire. On sait ce que l’on perd mais pas ce que l’on aura. Donc forcément c’est plus facile de regretter ce que l’on pense avoir perdu plutôt que d’aimer ce que l’on ne connaît pas encore.
Pourtant j’ai plein d’envies. Mon cœur a mal, mais il finira par guérir (le pauvre, il n’est pas à sa première blessure, il devrait finir par s’habituer…mais non) et alors je serai prête pour mon prince charmant aux yeux clairs et aux cheveux blonds (et ainsi je ne serai plus la seule blonde dans le couple !)

Stirb nicht vor mir, ich warte hier !

Je veux pouvoir m’investir plus dans ma vie professionnelle (et arrêter de passer constamment sous le bureau) et devenir enfin ce que je rêve d’être. Je veux un amour qui me fasse vivre, rire et vibrer.

1an en roumain, c’est long, 1an ½ en langage renard, c’est long…mais sur un vie entière que je me souhaite longue, finalement c’est court (laissons ma raison s’exprimer, elle dit des choses biens). Je dois penser à moi parce que mon bonheur ne dépend pas d’une tierce personne mais de ma propre capacité à accepter le bonheur.
J’ai toujours pensé qu’autour d’un individu, il gravitait trois sphères : les amis, le travail et l’amour. Selon moi, aucune de ces sphères ne doit surpasser les autres sinon l’équilibre est rompu. Aujourd’hui mon équilibre est bouleversé mais je suppose que c’est normal, une transition. Généralement les sphères s’autorégulent (je parle comme Adams et j’adore ça !), il suffit d’y croire et moi, je suis prête à croire à tout ! Même à de vagues théories métapsychologiques créées par moi-même !

Chaque situation comporte ces avantages et ces inconvénients. C’est ensuite à nous de choisir la situation qui présente le plus d’avantages et là encore je ne peux pas m’attendre que les autres fassent les mêmes choix que moi. Mais on a toujours le choix, parfois certains d’entre nous ont trop de choix.
Je voudrais partir, pas fuir mais juste partir et construire autre chose ailleurs (je ne suis décidément pas une sédentaire, encore un déménagement ?). J’aimerais réussir à faire disparaître cette boule dans ma poitrine qui m’empêche de respirer, de dormir et de manger. Je souhaiterais être heureuse et que les autres le voient et soient contents pour moi. Je veux de la douceur et dormir dans une bulle de satin.

Inima spune ea, aici e casa ta !

Lui et les autres étaient fatigués(même si les autres ne m’ont rien dit) de m’entendre si souvent parler de la Roumanie. Quelqu’un de passionné par les chevaux (pire les bébés malades)(ou pas) en parle régulièrement et personne ne se fâche parce qu’on admet cette passion. (Pire : il semblerait que socialement nous ne pouvons pas être dépourvus de passion sans passer pour un être sans intérêt). Penser à la Roumanie ne me rend plus triste, au contraire, j’ai tant de jolis souvenirs qu’une seule pensée suffit à me rendre le sourire.
Luigi Panzani disait qu’une fille qui sourit tout le temps, c’est « noule » parce que tu n’as même pas le plaisir de la faire sourire toi-même. Comme quoi, on peut manger exclusivement des pastas et des pizzas et dire des choses profondes !
Bon reprenons un peu le cours de mes pensées parce que là je divague (vague) (diverge ?)(hihihi)

Je suis triste parce que seule, inquiète parce que sans réels projets, future anorexique parce que sans appétit.
Maintenant essayons de remettre tout ça au positif (technique de Laure de Lattre inspirée de sa maman, mais je vous en parlerai plus tard)
Ma solitude m’offre une liberté inattendue. C’est beau de ne pas avoir de réels projets parce que ça veut dire que j’ai encore plein d’envies. Perdre quelques kilos me fait du bien au moral et il n’est jamais trop tard pour apprendre à manger correctement (non, une alimentation équilibrée n’est pas composée de pizzas et d’Happy Meal)
Maintenant réfléchissons à ce que j’ai perdu : un renard mais il parait que c’est la bonne saison pour en retrouver un autre, 5 kilos superflus, la télécommande de ma télévision (mais combien d’heures gagnées en contrepartie !!!), mais j'ai peut-être gagné un ami.

Alors pourquoi suis-je triste ? J’aime bien les conclusions heureuses à la Walt Disney alors je finirais ce poste là-dessus. Je veux être heureuse et j’ai tous les atouts pour l’être alors fini les chouienements et les lamentations ridicules. Vous voyez, je vous l’avais dis que la désillusion était l’étape nécessaire vers le recommencement.

Les passages en bleu sont des extraits de musique écoutée pendant l’écriture de ce poste.
Ce poste a été écrit le vendredi 22 juin. Certaines informations ont donc été modifiées, d’autres ne sont déjà plus d’actualité. Cependant, rien n’a bouleversé outre mesure le cours de l’histoire.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

:-)