
Il parle des Rosembergs, les juifs, qui ont été accusé d’être des communistes, « d’ailleurs aussi coco que moi je suis transsexuel » précise-t-il, « Eh ben, Rosemberg, ça s’écrivait comme les Rosemberg, les manouches du 5è. Donc ça prouve bien que c’est pareil. »
Il est plein de bon sens et très perspicace « Les bretons, ils sont pauvres car ils n’ont pas de guitare. Il y a des gens qui me prennent pour un breton. Moi ?!? Un breton !?! Mais n’empêche que le breton, il aurait pu être manouche ».
Je ris de sa folie (maintenant je pense en être sûre). En sortant du métro, je croise une vieille femme sale qui, elle aussi, récite une pièce de théâtre au milieu de la rue (je suis naïve, des fois). C’est officiel, ces gens sont dingues et seulement alors je prends un peu peur. Ont-ils toujours été comme ça ou le sont-ils devenus à force de vivre à Paris ? Est-ce que les gens qui vivent ici sont condamnés à la folie ?
Je sens moi-même que je commence à craquer : je cours partout et tout le temps, je me suis inscrire au CCGCSFG (le Club Contre les Gros Cons qui Stagnent dans le File de Gauche), je me professionnalise en matière de métro (maintenant pour moi, un M jaune et géant signifie l’entrée d’une bouche de métro et non plus un MacDo).
Les publicités vantent des choses incroyables : « Avoir les meilleures chaussures pour un meilleur sexe » (c’est quoi le rapport ???). Les Centres Commerciaux sont des villes et leurs vendeurs, des guides touristiques. On nous vend du rêve constamment mais voir des petits gosses de bourges claquer l’argent de papa-maman, ne me fait pas du tout rêver. Au contraire, ça aurait tendance à m’énerver un petit peu. Dans le quartier où je bosse, j’en vois tous les jours. Ils ont des visages de gosses torturés à qui la vie n’a pas fait de cadeau (« Arrête, c’est pas toujours facile d’être pété de tune ! ») Quand je les entend se plaindre ou tenter une vague analyse sociologique du XIXè siècle, je rigole intérieurement et j’aimerais tant pouvoir leur souffler « Vous vivez dans une jolie bulle que j’éclaterais bien volontiers ».
Et pour le coup, ça me donne envie de réciter, seule et à haute voix, des pièces de théâtre dans le métro.
News du jour : J’ai vu Mya Frye à la boutique aujourd’hui et j’avais très envie de lui dire que je n’avais manqué aucun épisode de Popstar.
2 commentaires:
dans la solitude parisienne les esprits se décantent en deux , trois couches qui se parlent s'engueulent ... Z monde à paris n'espèrant plus rien ailleurs si ce n'est qu'à paris on peut mourir de froid tranquille ... j'aime paris + 10 ans la bas , une particule , un électron libre envoyé dans un tube pour créer une energie éphémère quelque part ...c'est reposant de n'être plus rien de précis .
tu bosses dans le XVI ème , la vieille france qui ne doute pas du tout d'elle même les serre têtes noires , les tailleurs , les coupés cabriolets des enfants les après midis complètes de shopping à passy , c'est dur de s'incruster dans un rallye , c'est dur de s'y accrocher tout court ... essaie de faire des fest daiz à la mission bretonne dans le XIV ème ils ont des guitares pour jouer des gavottes , polka .., et quand ils sont bourrés au chouchen ils sont trés abordables
Merci à toi de me donner de bons conseils pour aller me saouler avec d'honnêtes parisiens qui savent faire la fête !
Mon séjour à la capitale touche bientot à sa fin (vendredi) donc je dois faire vite si je veux changer my mind à propos de Paris.
Mention Honorable à tous les parisiens cependant qui savent garder leur safe control en période de grève. Je suis admirative !
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