mercredi 19 décembre 2007

A l’heure des poules sur Gibraltar

Je n’aime pas me lever tôt. Je n’aime pas me lever tôt parce que je me couche trop tard et que mes nuits sont trop courtes. Je n’aime pas me lever tôt parce que toute la journée je baille aux corneilles même si ça ne veut rien dire. Quand je me lève tôt, je me dis que je devrais me coucher plus tôt mais quand j’essaie de me coucher plus tôt, je n’ai pas sommeil. Quand je me lève plus tôt, j’ai l’impression que ma journée est plus longue mais je préférerais que ce soit mes nuits les plus longues. Je n’aime pas me lever tôt et d’ailleurs je ne me lèverai pas de sitôt. Je n’aime pas me lever tôt car ça avance l’heure de ma première cigarette et que c’est mauvais pour ma santé.

On peut vraiment écrire sur n’importe quoi. C’est effarant. Voilà un poste qui ne sert vraiment à rien.

mardi 18 décembre 2007

Mélissa et la tentation

Au lieu de résister à la tentation, je suis Oscar et y cède sans culpabiliser. Je dévore mon pot de Nutella à défaut de pouvoir t’embrasser, j’ai peur devant ce gros serpent que mes petites mains peinent à maîtriser et préfère me cacher dans ton cou en jouant avec ta barbe.
Les mots sont des clefs et ce n’est pas toujours celui que l’on croit qui pourra les déchiffrer. Soyez Indiana Jones et je serai votre diamant vert (bouteille de Kro).
Je suis partagée et je n’aime pas ça. Avec Mélissa, ce n’est jamais gris mais soit noir, soit blanc, « car il ne suffit pas d’être un top model pour être un véritable boudin ». Qui dirige l’enfer quand je n’y suis pas ?

Si je frottais une lampe Ikea et qu’un génie Van Den Klük en sortait, quel vœu ferais-je ? Fi de la faim dans le monde, je demanderais de ne pas avoir à choisir entre le Coca Zéro et le Coca Light, parce que j’aime trop les deux. Il y a toi tellement beau et désirable et toi tellement magique et adorable, alors que moi, je ne veux que toi ! Peut-être que nous sommes comme un sac de billes aux différentes facettes. Je veux prendre le sac complet et non me contenter d’une bille. Je ne suis pas quelqu’un qui se contente du peu si elle peut avoir le tout.
A défaut du sac, tu m’as donné les bourses et ça me convient aussi.

Je suis confuse, je rêve. J’ai une petite idée de ce qu’il va se passer. Johnny, tu n’es pas un ange mais ne crois pas que ça me dérange. Harley ronronne et moi aussi contre toi. Tout ça n’est encore qu’une histoire de chattes. Miou. J’aime le restaurant japonais, même s’ils mangent peut-être le meilleur ami de l’homme (la télévision ?), mais j’aime aussi le MacDo (je n’ai pas fini mon MacFleury qui est resté entre la viande et les légumes surgelés de ton congélateur. Laisse le là, je le tuerais en rentrant).

La vie n’est pas une question de choix, de priorités ou pire de fatalité. La vie, c’est juste être plus malin que les autres. Quand on ne sait pas quoi choisir, on postule partout pour ne pas prendre le risque de rester seule. Rejoins moi, je te cuisinerai des gâteries.
Seulement lorsqu’on fait un choix (ou une connerie), on s’y tient (ou on assume). Il s’agit de savoir ce que l’on veut parce qu’il paraît que « qui veut le plus, peut ». Ou pas, allez savoir.

mardi 4 décembre 2007

Les ex, le retour

Partagée entre un sentiment de fierté et d’impuissance, j’assiste au grand retour de mes ex. Ca fait plaisir, ça donne parfois un peu envie mais finalement ça ne sert à rien. Juste à raviver peut-être des déceptions passées, à rappeler des liens brisés. Cependant, ça a au moins le mérite de me rappeler le nom de certains.
- « C’est Bernard ! Ton ex de Trouville ! On est resté 2 ans ensemble. »
Oups, mode poisson rouge enclenché
- « Oui, bien-sûr ! Comment oublier ? »
Ben, justement, avec un peu de temps et de l’amour expatrié, on oublie vite.

Les ex sont des comiques. Ils reviennent la bouche en cœur, ils ont la voix douce, la même qu’à l’époque où ils essayaient de nous séduire. Ils se disent, à raison, que s’ils ont réussi à nous faire craquer une fois, ils y arriveront bien une seconde fois. Ils réapparaissent comme si de rien n’était : 4 mois voire 1an ½ après. Ils vous parlent de la pluie et du beau temps et glissent subtilement quelques phrases flatteuses.
- « Tu es toujours aussi jolie.
- M’enfin ! Comment tu peux savoir : on est au téléphone ?!?
- Non…mais…euh… au son de ta voix bien-sûr. »
Ils réapparaissent donc après plusieurs mois de silence et ne se soucient guère que l’on puisse être heureuse sans eux. Je n’ai pas attendu ton retour pour cesser de pleurer ! D’ailleurs, au fond, pour eux, c’est impossible d’être bien avec quelqu’un d’autre, puisqu’ils sont, selon eux, « l’unique homme de notre vie ».

On les connaît par cœur, on se souvient très bien pourquoi on n’a pas cherché à reprendre de leurs nouvelles, on n’a pas oublié le découpage de notre cœur en puzzle 1000 pièces. Et pourtant, au fond, on se laisserait volontiers séduire, amicalement parlant évidemment. Avec eux, on a fait des choses extraordinaires : on a fait 3h de voiture pour se baigner dans un lac, on a traversé la France pour les voir un week-end, on est allé à un bal déguisés en princesse et prince, on a fait des cochonneries dans un wagon-lit,…
On les a aimé, ils nous ont quitté, on les a détesté puis finalement on a accepté d’être aimée et d’aimer quelqu’un d’autre qui ne nous a pas encore fait du mal. C’est un cercle vicieux et continuel. Seuls les protagonistes changent. Cependant la réintroduction d’anciens acteurs n’est pas habituelle.
Dites moi : pour combien de personnes ça a marché une retentative d’ex ? Juste pour savoir…
J’ai plutôt tendance à penser que si ça n’a pas marché une 1ère fois, pourquoi ce serait mieux la fois suivante avec la même personne ? D’ailleurs « Ta gueule et marche à l’ombre » (relou comme prénom, trop long. Désormais, nous l’appellerons Johnny) est plutôt d’accord avec moi.
Alors pas de renard dans mon poulailler, ni de jeune vieux devant Derrick et de ton côté, tu supprimes la brindille SFR compulsive et la chaude Tiwi. L’amour est un monde de compromis où je m’engage à rester fidèle (à moi-même ?) et à métaboliser à fond la tonne de nourriture quotidienne (« Je suis Bender, veuillez insérer un alcool fort »). Toi, tu t’engages à m’aimer et à prendre soin de moi pour une durée minimale de 24 mois, abonnement renouvelable.

Tout n’est qu’une question de transaction et de négociation (demande toujours plus). Alors mes ex, c’est à vous que je m’adresse : qu’avez-vous de nouveau à poser sur la table pour espérer négocier ? Parce qu’après rupture de contrat, il va falloir un très bon restaurant, de magnifiques fleurs et de putains de bons arguments pour espérer déboucher sur un compromis acceptable. Quoique…

lundi 3 décembre 2007

Pass the cheer

En français, ça donnerait plutôt Pass the Cheese (et n’oublie pas le vin en passant).
La chaîne de la solidarité, c’est surtout une nouvelle démarche commerciale pour vendre du café. Mais si l’idée est bonne (quelqu’un a rendu votre journée plus agréable, en échange vous lui donnez une carte Pass the Cheer, qu’il devra transmettre à une autre personne sympa) ; peu de personne ne pratique la gentillesse gratuite. Je ne veux pas accuser sans cesse Paris mais je me demande si l’indifférence n’est pas automatique ici.
-« Excusez moi, vous savez où se trouve la rue…
- Non, je ne connais pas. »

La solidarité est très mode en ce moment. On est solidaire de plein de trucs : les étudiants qui ne veulent pas que leurs facultés deviennent des écoles type USA pour gosses de riches, les cheminots qui ne veulent pas voir disparaître certains de leurs privilèges, les profs qui veulent être mieux payés, ceux qui vivent dans des taudis et qui ne peuvent même pas regarder la télévision,...En réalité, on ne fait que se revendiquer solidaire parce qu’au fond on s’en fout un peu. D’autres militent pour nous et c’est amplement suffisant. Donner de l’argent ? Non, on n’est jamais sûr du but de cet argent, je préfère donner des couvertures ou des pâtes. Ca ne sauvera pas la misère du monde mais s’ils ne sont pas contents, tant pis pour eux ! On est tous des gros cons en puissance et ça, ça fait plaisir. Rihanna me dit que coucher avec des garçons laids, c’est faire un acte social. Comme quoi on peut tous agir à moindre niveau.