dimanche 13 juin 2010

Mélissa en chantier


En bien oui, étant ce qu'il est pour le moment, ce blog ne me convient plus. Je ne souhaite pas en changer fondamentalement le fond mais avant tout la forme (superficielle, je suis, superficielle je reste) Donc, pause pour cause de chantier. Je réfléchis à un nouveau concept et à la mode des fashions stores, nous célèbrerons ensemble son inauguration. (comment couper virtuellement un ruban ? comment boire virtuellement une coupe de champagne ?) Parce que des changements, il en faut bien, n'est-ce-pas ? Et puis comme je vous annonce ça aujourd'hui, comme ça, un peu en vrac, je vais devoir mettre la barre plus haute pour ne décevoir personne et peut-être même attirer de nouveaux consommateurs (de blondes). N'oublions pas que ce blog, c'est surtout un passe-temps (temps que je n'ai plus par ailleurs) et que pour qu'il reste un jeu pour moi, je dois bien le faire évoluer, au risque sinon de m'ennuyer et fatalement de vous ennuyer aussi. Soyons honnête aussi : même si je ne le fais pas pour vous, amis lecteurs derrière votre écran, j'aime quand même voir des réactions de votre part (même léthargique, ça me convient !). Alors j'espère que les changements prévus vous satisferont aussi. J'ai déjà imaginé de nouvelles rubriques, de nouvelles thématiques et je cogite encore pour le design (je vais révolutionner le monde) (ou pas...).
Je veux bien faire les choses, alors peut-être que ça prendra un peu de temps. Mais l'été arrive et j'espère que vous en profiterez pour voir le monde, profiter du soleil et baiser comme ce n'est plus permit (sida et autres mst, risques de tomber enceinte,... l'érotisme n'est plus ce qu'il était). Mais surtout l'été est l'heure des rediffusions et si Mélissa vous manque trop (mais je ne saurais m'accorder tant d'importance), vous pouvez toujours relire ce blog depuis ces débuts. Et quels débuts d'ailleurs ! En relisant les différents articles, je constate que Mélissa a déjà beaucoup changé (j'aime parler de moi à la 3ème personne, ça me glorifie). 3 ans déjà (il était temps que je bouge un peu le blog !), le Renard élève sa portée, Doudi se lance dans les relations qui durent (pour changer), Paulette qui mange des frittes sans sel, ... cet été sera neuf ou ne sera pas.
On se retrouve donc en septembre sauf news exceptionnelles.
Je vous souhaite donc un superbe été et j'espère vous retrouver vite.
Je suis une Gossip Grill donc XOXO !

mardi 27 avril 2010

Mélissa s'ennuie

En ce moment, je n'ai aucune énergie, aucune motivation et un ennui profond que je traine comme un boulet. Un peu inquiète de cet état d'esprit qui n'est pas le mien d'habitude, j'ai même demandé à mon médecin (et vous connaissez mon aversion pour le corps médical) de vérifier que tout était ok. Analyses effectuées et rien qui puisse expliquer ma léthargie.

J'ai attendu, pensais que ça passerait, que j'avais juste besoin d'un peu de repos, mais rien n'y a fait. Et pourtant, c'est vrai que je suis exténuée. Je suis incapable d'organiser mes pensées, incapable de définir mes envies (remarquez, c'est peut-être parce que je suis une fille) et enfin incapable de situer le malaise. Parfois mon corps est fatigué et mon cerveau bouillonne. J'ai alors envie de faire 15000 trucs (ou plutôt je dois faire 15000 trucs)(pour rattraper le retard sur ces semaines de flegme culpabilisante) mais je ne fais rien, par fatigue et par paresse (cercle vicieux). A d'autres moments, mon corps a envie de bouger mais mon cerveau réclame du temps libre disponible (une trêve, une pause, une page de pub).

Je ne suis pas déprimée, ma vie tourne même assez bien et j'obtiens (sans effort évidemment) pratiquement tout ce que je veux (le trône de reine du monde sera bientôt le mien). J'en conclus que ce n'est pas psychologique...sauf peut-être...non ce serait trop bête...mais d'un côté...
Dans cette nouvelle ville où je suis depuis plus d'un an, je n'ai pas su me construire ce cercle d'amis dont j'ai besoin.
Parce qu'après tout, qu'est-ce qui vous motive le plus pour aller à cette fête barbante où vous allez pourtant vous amuser ? Vos amis. Qui vous propose un après-midi au soleil juste pour en profiter alors vous n'y aviez même pas pensé ? Vos amis, encore une fois.

Ça fait si longtemps que je n'ai pas eu besoin de me faire de nouveaux amis que j'ai oublié comment faire. Vous avez un mode d'emploi en trop pour moi ?

lundi 26 avril 2010

Mélissa a, est, détruit une Barbie

Toutes ces poupées blondes stéréotypées, comment les reconnaitre ? Les différencier ? Elles s'appellent Kelly, Deirdre ou Serena, sentent le soleil de Miami et le silicone. Chez moi, les filles s'appellent plutôt Aurélie, Brigitte ou Claire, ressemblent à Plus Belle La Vie et sentent le fromage et le vin (muuumm !).

Barbie existe depuis 1959 mais il faudra attendre 31 ans pour voir la première Barbie Black (jugée "ethniquement incorrecte car "pas assez typée". Je ne sais pas...ils voulaient peut-être qu'elle ait les fesses plus rebondies ?). De toute manière, Barbie Brune, Black ou Rouquine restent les sous-fifres d'une Barbie Blonde plus audacieuse et commerciale. Les Blondes y verront une domination de la femme blonde sur la femme, les Brunes une surenchère plastique, les commerciaux, un stéréotype qui capitalise à fond.
Mine de rien, la Barbie de notre enfance a enfoncé en nous l'image d'un monstre féminin de perfection : blonde (évidemment), grosse poitrine (pour qu'enfin papa joue à la poupée avec sa fifille), taille de phasme ("jsuis pas au régime mais juste j'adôôôre les yaourts 0%"), supers fringues (Ferme ta gueule Kate, tu n'as rien inventé) et un petit ami au top (Jack, pourquoi as-tu laissé la planche à cette conne de brune ?).
Quoique...petit ami au top...pas si sûr ! Car finalement tout le monde s'en fout de Ken, il est juste là pour accompagner Barbie au bal masqué et on ne lui demande pas son avis (essayez d'emmener votre petit ami ou votre frère à un bal masqué et on verra s'il accepte !)

Si Barbie a fait de nous des femmes complexées du haut de nos huit ans, elle nous a aussi montré le chemin à suivre. Une vraie révolutionnaire, la petite : elle a ouvert aux femmes la voie l'émancipation dès les années 50, le tout en continuant d'être belle et sexy (et l'intelligence ? bah on s'en fout, ça n'a jamais servi à quelque chose) et Che Guevara n'est qu'un minable à côté de notre plantureuse blonde. Elle a fait de Ken son faire-valoir et ainsi inversé des rôles jusque là immuables par la tradition (on va envoyer un stock de Barbies dans les pays du Moyen-Orient) (mince, je suis politiquement incorrecte là, oups!).

Alors à tous ceux et toutes celles qui trouvent Barbie ridicule, n'oubliez pas une chose : Barbie nous a obligé à devenir meilleure, plus mince, plus stylée, plus belle, en conservant son sourire figé à toutes occasions, mais surtout en restant une féministe avertie par l'aliénation de Ken. Alors je m'adresse aux féministes et soyons fous, aux lesbiennes aussi (je fais des raccourcis mais ce conseil vaut pour les deux) : dans votre combat, les fringues de merde et les poils sous les aisselles ne sont pas nécessaires. Devenez des Barbies si vous voulez qu'on ait envie de vous écouter (ou au moins de vous regarder).
C'est vrai ce que l'on dit : le plastique c'est fantastique !

Ps : pour cet article, j'ai appris plein de trucs chouettes sur les Barbies grâce à l'article de Marianne Debouzy (http://clio.revues.org/index446.html)
Quelques exemples : Barbie est inspirée de Bild Lilli, une poupée mannequin allemande davantage destinée à un public adulte, si vous voyez ce que je veux dire...
Barbie est une poupée indéniablement sexuée mais néanmoins anatomiquement incomplète. En 1975, elle devient "Growing Up Skipper" : on tourne son bras, la poupée grandit et sa poitrine avec. Tollé des féministes qui font retirer cette Barbie de la vente : les premières opérations de chirurgie esthétiques n'ont guère plu à l'époque. On crée ensuite la Teen Talk Barbie qui sait parler (pourquoi faire ? elle est bonne, point.) et sa phrase fétiche est "les cours de math sont durs". Et les féministes repartent au front !
En 1990, Chantal Goya a une Barbie à son effigie, comique non ? (Mattel a volé cette idée à Playmobil)
Il existe également un Ken en costume et boucle d'oreille laissant suggérer qu'il est gay (et non pirate). Nouveau scandale (il paraitrait que Georges Michael n'aurait pas donné son accord).

dimanche 28 mars 2010

Mélissa était petite...

Quand j’étais petite, j’étais amoureuse de Mac Gyver et Mickael Knight. J’étais persuadée qu’ils finiraient par se battre pour me conquérir. Mac construirait une bombe avec des pissenlits et du ketchup, Mickael utiliserait la surpuissance de Kit pour éviter le piège.

Je pensais qu’à 25 ans, je serais une working girl conquérante, belle et sûre d’elle. Ça me paraissait si loin mes 25 ans…comme mes 50 ans aujourd’hui finalement. A 25 ans, je porterais des tailleurs Versace et mon bureau serait énorme, au dernier étage d’un gratte-ciel. Je me rend compte qu’à l’époque où les autres petites filles rêvaient de pouponner, je ne m’envisageais déjà pas mère : ça aurait trop contraint mes envies de domination du monde, à la manière de Minus et Cortex.

Quand j’étais petite, je rêvais de voyager, partout et tout le temps. Je sentais que le monde était grand mais pas inaccessible et qu’un jour, j’irai le voir de tous les côtés.

Petite, je ne comprenais pas l’utilité des crèmes anti-rides, du maquillage et d’un polissoir à ongles. Ma mère devait se battre au quotidien pour le bain, me brosser les cheveux et les dents. J’étais une sauvageonne, sale et heureuse.

Quand j’étais enfant, j’étais sûre que les gens que j’aimais, étaient immortels : mon père évidemment, ma mère parce que l’inverse est (toujours) inconcevable, mon chien qui grandissait avec moi, Sim et Mickeal Jackson. Pour moi, le Club Dorothée ne s’arrêterait jamais, Jean-Pierre Foucault continuerait à me raconter des histoires le dimanche soir et Barbie serait toujours un canon.

Quand j’étais petite, je trouvais déjà que les garçons étaient bêtes mais j’avais déjà compris comment obtenir d’eux ce que je voulais. « Un bisou en échange d’un frezzy pazzy ? »

Pour moi, en 2000, la téléportation serait un mode de locomotion absolument normal. On ferait des voyages sur la lune pour partir en week-end, comme Arnold dans Total Recall. Quand j’étais petite, Pacman était déjà vieux, je tuais des canards sur ma Nes et Mario était trop cool. Je me souviens de la première fois où j’ai écouté de la musique sur un baladeur : avoir la musique directement dans les oreilles m’avait presque fait plané. Je me faisais des compils en enregistrant la radio, et la fonction auto-reverse me semblait le summum de la modernité.

Petite, je désespérais de voir mes seins grandir. Je voulais mesurer 1m75, porter des talons et porter un sac de dame pour me déguiser. Je regardais Corky et Doogie à la télévision et être diplôme de médecine à 14 ans me paraissait complètement normal. Toutes les choses que je ne savais pas faire, je me disais « ce n’est pas grave, je saurai quand je serai grande » et je ne sais toujours pas.

Je devais être mignonne, petite, avec mes rêves et mes convictions. Et cette petite fille qui rêvait de sa vie, dans sa chambre d’enfant, il s’agit de ne pas la décevoir. C’est peut-être pour elle que je m’échine. Pas pour mes parents ou les autres dehors, mais pour elle, qui est toujours là tout au fond de moi, à me regarder gâcher ou réussir ses rêves de gamines.

mardi 9 mars 2010

Melissa va à l'école

Aujourd'hui c'était mon premier jour d'école. Eh oui, au mois de mars...il n'est jamais trop tard. Et la révélation fut fulgurante ... : je suis une touriste, une usurpatrice. Je ne connais rien, ni leurs moeurs, ni leur fonctionnement. Je souris modestement à l'évocation de termes qui n'ont aucune signification pour moi, en croisant les doigts de ne pas être démasquée !

Mais je finirai par l'être, c'est évident et pratiquement inévitable. Je donne des réponses vagues à des questions précises. J'ai peur qu'ils découvrent que finalement je suis bête. Enfin bête...pas tant que ça en fait puisque j'ai réussi à pénétrer la caverne aux cerveaux sans être refoulée à l'entrée (t'as des baskets ? tu rentres pô)


Me prennent-ils pour l'une des leurs ? Deviendrais-je l'une des leurs? Fréquenter des personnes cultivées ne devrait pas avoir une mauvais influence sur moi...en espérant que la blondittude ne soit pas contagieuse.


Ca y est, j'y entre...je suis à la Ferme des Célébrités...mais je ne reconnais personne. Je suis vraiment à la Ferme des Célébrités.