mercredi 17 février 2010

Mélissa sera "les parents les plus stricts du monde"

Monica et Guillaume sont deux adolescents rebelles. Elle, 18 ans avec une vague formation en compta qu'elle n'a jamais terminé, est très fâchée avec ses sourcils qu'elle a épilée dangereusement. Lui 16 ans s'est fait viré de plusieurs collèges pour insolence, s'exprime par phrases courtes et efficaces en argumentation comme "tain, 'me casse les couilles".

Ils ont rendez-vous à l'aéroport, sans connaitre leur destination, avec seulement le numéro de leur vol. Ils apprennent alors que leur vol est pour Beyrouth. "Beyrouth ? C'est quoi ça ?".

La famille d'accueil est composée de Patricia et Joseph, un couple libanais avec 6 enfants. M6 nous apprend des choses, nous instruit comme jamais "Beyrouth, la capitale du Liban. Le Liban est une enclave francophone en plein Moyen-Orient". Chose surprenante, Patty et Jo sont des chrétiens assidus (dommage, ça aurait été drôle d'envoyer nos délinquants chez des extrémistes islamiques, où la Sans-Sourcils aurait dû porter le voile et apprendre à fermer sa gueule) (Je tiens à m’excuser auprès de mes amis talibans, merci de ne pas m’envoyer de bombes. J’aime Mahomet)

Naturellement, et parce que sans ça l'émission n'aurait pu se faire, ils donnent à leurs enfants une éducation très stricte (mais pas tant que ça finalement, je reste bloquée sur mon idéal de famille pour cette émission, où les femmes mangent dans la cuisine et les hommes au salon). Interdiction de regarder la TV après 22h, la connexion Internet contrôlée par les parents, tenue correcte exigée, présence obligatoire à l'église, etc., plusieurs règles régissent ainsi la vie de cette petite famille modèle. Toutes les décisions se prennent en famille. Exemple : le fils souhaite un téléphone portable, la famille se réunit pour en discuter. Finalement le père estime qu'il n'en a pas besoin et qu'il serait inconsidéré de dépenser 50 euros dans un appareil superflu.

Monica et Guillaume arrivent enfin à Beyrouth. J'ai regardé, il faut 7-8 h de vol pour le trajet aller : je n'imagine même pas l'odeur à la descente de l'avion alors qu'à Beyrouth, il fait déjà 35° à l'ombre.

Ils découvrent la ville : il y a quelques bâtiments très jolis de type oriental, et beaucoup d'autres pas mal abimés par la guerre (les guerres sont généralement de mauvaises architectes). Un peu choqués à la vue des dégâts, très déstabilisés d'être aussi loin de leurs amis, eux qui n'ont jamais passé les frontières françaises (je me demande même s'ils sont déjà sorti de Paris), les duo arrive enfin dans la famille.

L'ambiance est froide malgré la chaleur et on comprend que l'émission commence vraiment dès maintenant. Pour entamer les hostilités sous de bon hospice, les parents décident directement de faire prendre connaissance aux ados des règles de vie de la maison. L'interdiction de fumer et la présence à l'église provoquent une vraie crise (ils fument quand même un paquet par jour, donc arrêter d'un coup, pas facile facile). Ca hurle, ça crie, ça n'est pas content. Bref on attend que Pascal le Grand Frère fasse son apparition pour calmer le jeu.

Finalement on voit Guillaume, dehors, en train de fumer une clope (mais quel rebelle!). Le fils de la famille qui essaie de "rétablir le lien" avec lui (expression utilisée par M6), se fait rembarrer méchamment.

La famille prévoit d'aller à l'église. Monica qui n'a aucunement envie d'y aller, estime qu'un baggy taille basse est tout à fait la tenue adaptée pour prier. La mère pète littéralement un câble après lui avoir demandé plusieurs fois de mettre une ceinture (franchement n'est-elle pas trop exigeante ?) et finalement tout le monde est privé de messe. Ah ! Les vilains ont bien compris la leçon !

Le lendemain, pas question pour Patty de manquer la messe. Tout le monde se prépare, bon gré, mal gré. Nouveau rebondissement : arrivés devant l’église, les ados font un ultime blocage. Excédée d’avoir manqué la cérémonie la veille, Mère Maman de Substitution décide de les laisser là et d’y aller quand même. Les jeunes attendent comme des âmes en peine, ça leur rappelle leur soirée dans les cages d’escalier, ils kiffent. Ils interpellent un homme pour lui soutirer une cigarette. Ce dernier, sympa, leur propose même du café et pour Guillaume à qui on a interdit de boire cette boisson d’adulte le matin même, c’est une aubaine : il va enfin pouvoir montrer qu’il est un vrai rebelle caféiné. Fiers d’eux et de leur connerie (dans le sens global du terme, pas seulement de cette connerie-là particulièrement), ils sont très satisfaits que personne ne les ai surpris.

Pour détendre l'atmosphère après la messe, toute la famille part à la campagne pour un après-midi au vert. Pour nos délinquants, c'est une première : jamais ils n’ont passé autant de temps avec leur propre famille. Guillaume se prend la tête avec le fils de la famille (ce dernier ayant fayoté auprès de ses parents que "Guillaume écoute la musique trop forte"), Monica tape du pied pour une cigarette, c'est donc un après-midi chaleureux en famille, pour tout le monde.

Finalement, pour avoir la paix et après 1h d'âpres discussions, le père entreprend de négocier : 5 cigarettes par jour, pas plus et surtout pas devant les enfants. Les ados ont l'impression d'avoir obtenu une victoire...mais surprenant, ils s'y tiennent.

Ils profitent alors du paysage et on découvre que le Liban est réellement un magnifique pays. Monica a cette phrase spirituelle avec vue sur toute la vallée « Ben franchement, je n’ai même pas envie de rentrer à Paris, on est bien là ».

Le soir même, de retour à la maison, Patty donne à Guillaume son uniforme d’école. Eh oui, au Liban, il faut un uniforme pour aller à l’école. Bien-sûr on ne s’attendait pas une seconde que Guillaume accepte de le porter sans protester. « Ben, pourquoi je devrai porter ça, c’est n’imp’ ! ». Devant une si solide argumentation, que dire ? Patty parlemente pendant une heure, sans succès. Guillaume s’inquiète surtout de savoir à quelle heure on mange. Patty l’envoie chier « Ce n’est pas un hôtel ici, l’heure du dîner est passée parce que j’ai dû me battre avec toi pendant une heure. Tant pis, on ne mangera pas ». Ce sont vraiment les parents les plus stricts du monde.

Le lendemain matin, surprise ! Guillaume est déjà levé et porte son uniforme. Patty est ravie, surtout surprise mais se laisse à penser qu’il n’a certainement pas un mauvais fond. Remarque : Patty et Joseph parlent mieux le français que nos ados. La honte !

Pendant qu’il ira dans une école libanaise, Monica accompagnera Joseph dans l’association où laquelle il travaille.

Pour résumer, Guillaume se fait virer de cours pour insolence (pour changer) au bout de 3h. En punition, il doit faire pour le lendemain, un exposé sur ce qu’il a ressenti en arrivant dans ce nouveau pays.

Monica, à qui on a confié des tâches de comptabilité (travail pour lequel elle « suit » une formation en France) s’épanouie tant dans son activité, qu’il est préférable de lui laisser conclure elle-même la journée « J’ai vraiment passé une journée…bien de merde ! ». En rentrant à la maison, Joseph essaie de lui parler pour comprendre ce qu’il ne lui a pas plu. Elle l’envoie chier « Vas-y, j’suis énervée, me parle pas, laisse moi tranquille ». On ne saura jamais pourquoi elle a réagit ainsi. Ils se prennent la tête, papotent, M6 accélère la bobine (parce que c’est un peu long et chiant) pour finalement montrer une réconciliation. C’est beau, le montage !

Guillaume, honteux de s’être fait viré, fait ses devoirs. Ca semble trop facile ? Et non, il fait vraiment ses devoirs et consciencieusement en plus !

Deuxième journée de travail pour tout le monde. Guillaume livre devant toute la classe, ses impressions sur ce nouveau pays qu’il apprend à découvrir « C’est vachement différent de la France, les bâtiments sont tout cassés. Dans mon collège, c’est la merde…euh pardon…c’est le bordel. Ici les gens sont cools et sympas ». Il devient même la coqueluche des filles de la classe (on croirait un mauvais sitcom américain) mais avec un discours si émouvant, c’est assez normal, n’est-ce pas ?

Monica décide de mettre tout son cœur au service des nécessiteux de l’association et semble touchée par une jeune fille sourde.

Candy et Bambi vivent un rêve au pays des mille et une nuits.

Inutile de continuer le résumé plus loin car vous connaissez déjà la fin. Quelques engueulades, une coupe de cheveux et beaucoup d’affections plus tard, nos deux démons sont devenus des anges, prouvant aux spectateurs de M6 qu’un peu de discipline ne fait de mal à personne. Monica rentre à Paris et s’excuse auprès de sa mère d’avoir été méchante. Guillaume promet de devenir meilleur. C’est un vrai Happy End.

Le deuxième épisode « Les parents les plus stricts du monde » a eu lieu au Canada. Mais le Canada, c’est vraiment trop facile, donc je n’ai pas accroché. Par contre, je propose aux producteurs, d’envoyer les prochains adolescents difficiles, en Côte d’Ivoire, dans les favelas de Rio ou en Corée du Nord.

La suite de la soirée, consacrée à l’éducation, se poursuivait avec « On a échangé nos mamans ». Mais j’avais besoin de prendre l’air alors j’ai zappé sur « Pascal, le Grand Frère » sur TF1. Un programme complètement différent selon la Directrice des Programmes de M6. Dis, on se fouterait pas encore de nous là ?

Voilà, c’était Mélissa, reporter TV sans télécommande. Si vous souhaitez voir une émission, mais que vous ne voulez pas perdre votre temps à la regarder, vous pouvez m’envoyer un mail, me donner le nom et la date de l’émission désirée : je la regarderai pour vous et tenterai une reconstitution la plus fidèle possible.

Merci, qui ? (Hein ? Quoi ? enregistr---quoi ? connais pas ce mot).

mardi 16 février 2010

Mélissa ne dit pas "Je t'aim"

Dimanche, c’était la Saint Valentin. La veille, je suis allée chez l’esthéticienne. La dame touche-pipi me demande si je veux une épilation particulière pour mon amoureux. «Je ne sais pas, c’est la première fois pour moi », et elle a pensé que c’était la première fois que j’avais un amoureux. Résultat : elle m’a regardé surprise (à 25 ans, je passe encore pour une vierge ?) alors que je voulais simplement lui signifier que je ne pratiquais pas régulièrement le « 1 2 3 Poil » avec une inconnue.

Du coup, je me suis demandée ce que signifiait vraiment la Saint Valentin. Entre les chocolats et les roses, j’avais fini par croire que c’était quelque chose que l’on achetait, consommait et oubliait.

Attention : références Wikipédia (donc évidemment c’est du lourd)

« À l’origine fête de l'Eglise catholique, le jour de la Saint-Valentin n’aurait pas été associé avec l’amour romantique mais avec l'amour physique. » En gros, c’était le jour férié des Serials Fuckers. Rien à voir avec les niaiseries d’aujourd’hui, j’aime casser le romantisme quand j’en vois.

« On estime qu’environ un milliard de ces cartes sont expédiées chaque année à l’occasion de la Saint Valentin. On estime aussi que 85 % de ces cartes sont achetées par des femmes. » Les femmes sont parfois très pathétiques : supposant à l’avance (et correctement) que les hommes ne leur offriront pas de cartes, elles prennent les devants, espérant ainsi faire culpabiliser le destinataire de la lettre, qui ne manquera pas (pensent-elles !) de leur envoyer une carte l’année suivante, réparant ainsi l’injustice commise par ces mâles sans scrupules (la phrase est longue mais un cheminement réflexif féminin est long lui aussi). Femmes de tous pays, ne soyez pas naïves : les hommes se montrent romantiques seulement lorsqu’ils ne sont pas assez beaux pour vous choper autrement. On fait ce que l’on peut avec ce que l’on a.

Il n’y a que trois manières d’aborder la Saint Valentin : soit on est jalouse de ne pas avoir de Valentin pour partager cet instant magique (J’ai résolu ce problème en appelant mon serpent domestique « Valentin » et pour sa fête, je lui laisse bouffer 2 souris blanches et fragiles. Bien fait !) Soit on est en couple et on se dit que c’est pathétique d’attendre un jour particulier pour se dire « Je t’aime » (mais en vrai, on espère quand même recevoir des fleurs, des chocolats et un menu au Flunch payé en tickets Resto) Soit on trouve que la Saint Valentin, c’est le jour le plus important pour les amoureux et on est trop contente d’offrir à son chéri, le cadeau qu’on a cherché pendant des semaines (un collier avec un pendentif en forme de cœur cassé, avec chacun sa partie) Ah ! J’ai oublié de préciser que dans le dernier cas, on a 12 ans ½. (A 12 ans, le ½ est super important).

Johnny ne m’a pas emmené passer le week-end dans un Campanile, n’a pas payé 120 euros un MacDo tout pourri, ne m’a pas couverte de cactus…Et c’est pour tout ce qu’il n’a pas fait que je l’aime…parce qu’en réalité j’avais complètement oublié que c’était la Saint Valentin !