vendredi 27 novembre 2009

Mélissa fait des rimes en -ir

Il n’y a pas d’avenir
Et si je décide de partir,
C’est uniquement pour m’offrir
Un voyage sur Mir.
Libre à toi de me haïr,
Mais tu ne me verras pas faiblir.
J’ai laissé notre relation pourrir,
Je suis coupable, je ne vais pas te mentir.
Mais franchement, c’est pire,
Tu ne me faisais plus frémir.
De toi, j’ai été ivre,
Aujourd’hui saoûlée, je préfère en rire.
Loin de tout, j’aspire
A libérer mes délires
Avant de définitivement vieillir.
Je veux voir mon panorama s’élargir
Et j’abandonne l’idée de maigrir.
J’ai peut-être des dettes envers toi, mais tu peux les déduire
Je ne te dois rien, le délai expire.
C’est vrai, je l’avoue, tu m’inspires,
Mes sentiments forment une satire,
Tu n’es pas le noble sire,
Mais un simple sbire.
Offre-moi un dernier sourire,
Je ne tiens pas vraiment à te maudire.

La prochaine fois, pour toi, je vais écrire
Un poème en « ouille », parce que l’idée me fait rire.

mercredi 4 novembre 2009

Mélissa entre à grands pas

Dans le monde professionnel, nous rencontrons certaines personnes, qui contrairement au monde étudiant, nous ne pouvons choisir d’éviter. Parce que je suis une jeune fille très chanceuse, la brochette de collègues qui m’entoure, est assez exceptionnelle.

Il y a d’abord l’hystérique du règlement : elle veut, intransigeante, que tout soit une copie conforme de la règle établie, sans compromis avec une auscultation minutieuse qui ravivait n’importe quel inspecteur. Son toutou d’assistante aboie en frétillant la queue à chacune de ses interventions, espérant ainsi récolter un susucre. (A l'école, il s'agit du fayot que vous aurez sans doute reconnu)

Le Grand Bébé est un handicapé social : les boulettes, c’est son cœur de métier, son savoir-faire le plus sûr. Concrètement il est incapable de faire quoique ce soit sans réclamer l’aide d’autrui et si par malheur, on lui refuse, sous l’odieux prétexte d’avoir du travail à accomplir, il excelle dans l’échec le plus cuisant. (Lui, c'est celui qui dans un groupe, ne fait jamais sa part de travail ou la fait ... mal )

Le Ringard s’est battu pour obtenir sa place (de Ringard). Hargneux, il veut montrer aux autres les raisons de sa place, pour se justifier, pour se valoriser. Il fourmille d’idées (ringardes), persuadé de bouleverser le monde par son génie (ringard). Il n’est pas méchant mais franchement infligeant. S’il n’est mis sous contrôle, il peut néanmoins sérieusement entacher l’image de marque de la société. (C'est le tout-seul, le-sans amis que tout le monde cherche à éviter)

Le Believe croit en tout, en Dieu, en lui, en l’entreprise. Il suit chaque réunion religieusement et avale sans foi faiblir le Corps et le Sans du Big Boss, son idole dont une photo reste à jamais dans son portefeuille (entre celle du Pape et de maman). Il s’exprime de manière calme et posée car il a appris des meilleurs prêtres managers comment galvaniser les foules (verset 67, psaumes 666-69). Il est un hypocrite linguistique ; ces belles paroles n’ont en réalité de l’effet que sur les simples d’esprits (nombreux). (Il voudrait être fayot à la place du fayot et a toutes les compétences requises)

Le Conteur passe sa vie à compter, le nombre de trombones, le nombre de trous dans le mur, …, le nombre de minutes qu’il a passé à compter. Il distrait ses collègues avec des boutades qu’il a lui-même conçu entre deux comptages : il tient absolument à passer pour un mec cool. En fait, il ne comprendrait même pas qu’on ne le trouve pas amusant. Il passe plus de temps à côté de la machine à café, sa meilleure amie, qu’à son bureau, parce que c’est une occasion supplémentaire pour raconter une « bonne vanne ». (Il est le rigolo, copain des filles qui refusent obstinément de sortir avec lui car "je ne veux pas gâcher notre amitié")

La Pompe à Chaleur est une nouvelle espèce née de l’essor du développement durable dans les stratégies entrepreneuriales. Elle remplace avec succès la Promotion Canapé. Personne ne sait quel est son job, mais tout le monde défend l’importance de sa présence. Elle compense l’absence de personnalité par l’omniprésence mammaire. Elle peut être dangereuse à la concentration de ses collègues masculins et peut créer une atmosphère de conflits internes avec ses collègues féminins. (Elle est la garce que tout le monde déteste mais que les garçons rêvent de se faire)

Il en existe d'autres, évidemment...mais je suis déjà exténuée d'avoir dû penser à ceux-là. Pause-clopes ?