vendredi 23 octobre 2009

Mélissa et Chaud Lapin

En faisant mes courses, je tombe net sur Chaud-Lapin. (Enfin quand je dis « sur »…) Heureusement j’étais en mode crédibilité-belle gosse : dans mon panier, de la salade verte, une crème anti-acnéique et du boudin noir. Dans son panier à lui, la liste était quelque peu différente : préservatifs, bières et draps neufs. Conclusion (non) hâtive : ce soir, il emballe.

Il a feint l’agréable surprise de notre rencontre. Bégayante, je me broyais les mains, négligemment décontractées dans mes poches. Jamais plus, je ne dirai qu’il est superficiel de se maquiller pour aller au Carrefour. Pourquoi ne pas l’avoir rencontré en sortie de fitness, les joues joliment rosies par l’effort ? (En plus, ça lui aurait rappelé des souvenirs…) Ou avec Johnny, pour frimer devant Chaud-Lapin, du playboy avec qui je passe mes nuits ? Mais que nenni, la vie est parfois cruelle pour les pimbêches.

Nous avons échangé des banalités affligeantes comme des bonnes gens de la société que nous sommes. « - Ça va ? » « - Ça va. » «-Tiens, tu manges du boudin ? » « -Euh… » Au moment où je me demandais si lui consommais des capotes, une grande plante blonde, qui se promenait sans son pot, est venue le rejoindre. Elle, apparemment, accordait plus d’importance que moi à la nécessité d’une image extérieure flatteuse au supermarché. Je dirai par dépit, qu’à défaut d’avoir une importance intérieure, elle compensait comme elle pouvait. Mais en réalité, elle était trop jolie pour que je puisse penser, en premier lieu, à la détester (d’abord, je l’ai admiré, ensuite je l’ai détesté). Donc re-broyage des mains à la vue de cette (pétasse de) blonde. «- Tu connais Eva ? » « - Enchantée de te rencontrer » dit-elle, sans le moindre soupçon de future jalousie de ma part envers elle. (Il ne manquerait plus qu’elle soit en plus sympa, et je me suicide au Danone périmé !) « -C’est ma nouvelle copine » (pas possible ? Dis donc, il ne me prendrait pas pour une conne ?)

Elle avait les seins arrogants au niveau de mon front : une pute, quoi ! Il a sourit, j’ai pâlit. Lorsqu’elle est partie chercher un shampoing pour cheveux soyeux (une pute, j’vous dis), il m’a confié qu’il n’avait jamais été aussi heureux.

A partir de maintenant, je fais mes courses par Internet !

lundi 19 octobre 2009

Les rêves de Mélissa

Je fais ce rêve régulièrement : il revient, je tombe dans ses bras et avant même que je puisse me réjouir de mon nouveau bonheur, il a disparu. Et je me réveille avec un goût amer d’échec dans la bouche (qui s’explique peut-être aussi par le fait que je dorme la bouche ouverte).


Donc : Il arrive de nulle part et me (re)fait rêver (2 min). Ensuite, je m’éloigne de lui, consciente de prendre un risque mais déterminée à vouloir lui faire confiance…Echec : je me retourne, il est parti. Tous mes rêves sont construit sur cette trame (au bout d’un moment, on se lasse de l’intrigue, croyez moi). Cette nuit, de nouveaux personnages sont apparus : il y avait lui (normal, c’est une constante), ma mère (???) et Mister Renard. Ma mère me prévenait que j’allais encore être triste, que je ferai mieux de l’éviter (et naturellement je n’avais cure de ses sages conseils)(et naturellement elle avait raison)(les mères ont toujours raisons). Je ne vous refais pas le scénario mais blablabla il est parti, bouh blabla je suis triste et je le cherche, sauf que là ma mère décide, pour me consoler, de me caser avec Maitre Renard (et je comprends que même si je dors, il y a quelque chose de pas normal : elle ne ferait jamais ça). Même dans mes rêves, je ne suis pas très emballée par cette idée donc je préfère me réveiller.


Quelques brossages de dents plus tard, je repense à ce rêve. J’aurais fais une patiente formidable pour ce cher Sigmund. L’analyse n’est pas très compliquée : je culpabilise du départ du bellâtre (alors que je n’y suis pas pour grand-chose), cherche l’approbation de ma mère (valeurs maternelles fortes : des envies de bébé ?) et ne trouve aucune consolation masculine auprès du renard (on ne remplace pas un playmobil par un autre).


Mais pourquoi ne rêve-je pas de Johnny ? (piouff pas facile à dire ça) Si l’on rêve que de ce qui nous travaille, qu’il soit rassuré, je ne rêve pas de lui. Peut-être parce que je ne m’inquiète pas pour nous deux, tout simplement.