dimanche 13 juin 2010

Mélissa en chantier


En bien oui, étant ce qu'il est pour le moment, ce blog ne me convient plus. Je ne souhaite pas en changer fondamentalement le fond mais avant tout la forme (superficielle, je suis, superficielle je reste) Donc, pause pour cause de chantier. Je réfléchis à un nouveau concept et à la mode des fashions stores, nous célèbrerons ensemble son inauguration. (comment couper virtuellement un ruban ? comment boire virtuellement une coupe de champagne ?) Parce que des changements, il en faut bien, n'est-ce-pas ? Et puis comme je vous annonce ça aujourd'hui, comme ça, un peu en vrac, je vais devoir mettre la barre plus haute pour ne décevoir personne et peut-être même attirer de nouveaux consommateurs (de blondes). N'oublions pas que ce blog, c'est surtout un passe-temps (temps que je n'ai plus par ailleurs) et que pour qu'il reste un jeu pour moi, je dois bien le faire évoluer, au risque sinon de m'ennuyer et fatalement de vous ennuyer aussi. Soyons honnête aussi : même si je ne le fais pas pour vous, amis lecteurs derrière votre écran, j'aime quand même voir des réactions de votre part (même léthargique, ça me convient !). Alors j'espère que les changements prévus vous satisferont aussi. J'ai déjà imaginé de nouvelles rubriques, de nouvelles thématiques et je cogite encore pour le design (je vais révolutionner le monde) (ou pas...).
Je veux bien faire les choses, alors peut-être que ça prendra un peu de temps. Mais l'été arrive et j'espère que vous en profiterez pour voir le monde, profiter du soleil et baiser comme ce n'est plus permit (sida et autres mst, risques de tomber enceinte,... l'érotisme n'est plus ce qu'il était). Mais surtout l'été est l'heure des rediffusions et si Mélissa vous manque trop (mais je ne saurais m'accorder tant d'importance), vous pouvez toujours relire ce blog depuis ces débuts. Et quels débuts d'ailleurs ! En relisant les différents articles, je constate que Mélissa a déjà beaucoup changé (j'aime parler de moi à la 3ème personne, ça me glorifie). 3 ans déjà (il était temps que je bouge un peu le blog !), le Renard élève sa portée, Doudi se lance dans les relations qui durent (pour changer), Paulette qui mange des frittes sans sel, ... cet été sera neuf ou ne sera pas.
On se retrouve donc en septembre sauf news exceptionnelles.
Je vous souhaite donc un superbe été et j'espère vous retrouver vite.
Je suis une Gossip Grill donc XOXO !

mardi 27 avril 2010

Mélissa s'ennuie

En ce moment, je n'ai aucune énergie, aucune motivation et un ennui profond que je traine comme un boulet. Un peu inquiète de cet état d'esprit qui n'est pas le mien d'habitude, j'ai même demandé à mon médecin (et vous connaissez mon aversion pour le corps médical) de vérifier que tout était ok. Analyses effectuées et rien qui puisse expliquer ma léthargie.

J'ai attendu, pensais que ça passerait, que j'avais juste besoin d'un peu de repos, mais rien n'y a fait. Et pourtant, c'est vrai que je suis exténuée. Je suis incapable d'organiser mes pensées, incapable de définir mes envies (remarquez, c'est peut-être parce que je suis une fille) et enfin incapable de situer le malaise. Parfois mon corps est fatigué et mon cerveau bouillonne. J'ai alors envie de faire 15000 trucs (ou plutôt je dois faire 15000 trucs)(pour rattraper le retard sur ces semaines de flegme culpabilisante) mais je ne fais rien, par fatigue et par paresse (cercle vicieux). A d'autres moments, mon corps a envie de bouger mais mon cerveau réclame du temps libre disponible (une trêve, une pause, une page de pub).

Je ne suis pas déprimée, ma vie tourne même assez bien et j'obtiens (sans effort évidemment) pratiquement tout ce que je veux (le trône de reine du monde sera bientôt le mien). J'en conclus que ce n'est pas psychologique...sauf peut-être...non ce serait trop bête...mais d'un côté...
Dans cette nouvelle ville où je suis depuis plus d'un an, je n'ai pas su me construire ce cercle d'amis dont j'ai besoin.
Parce qu'après tout, qu'est-ce qui vous motive le plus pour aller à cette fête barbante où vous allez pourtant vous amuser ? Vos amis. Qui vous propose un après-midi au soleil juste pour en profiter alors vous n'y aviez même pas pensé ? Vos amis, encore une fois.

Ça fait si longtemps que je n'ai pas eu besoin de me faire de nouveaux amis que j'ai oublié comment faire. Vous avez un mode d'emploi en trop pour moi ?

lundi 26 avril 2010

Mélissa a, est, détruit une Barbie

Toutes ces poupées blondes stéréotypées, comment les reconnaitre ? Les différencier ? Elles s'appellent Kelly, Deirdre ou Serena, sentent le soleil de Miami et le silicone. Chez moi, les filles s'appellent plutôt Aurélie, Brigitte ou Claire, ressemblent à Plus Belle La Vie et sentent le fromage et le vin (muuumm !).

Barbie existe depuis 1959 mais il faudra attendre 31 ans pour voir la première Barbie Black (jugée "ethniquement incorrecte car "pas assez typée". Je ne sais pas...ils voulaient peut-être qu'elle ait les fesses plus rebondies ?). De toute manière, Barbie Brune, Black ou Rouquine restent les sous-fifres d'une Barbie Blonde plus audacieuse et commerciale. Les Blondes y verront une domination de la femme blonde sur la femme, les Brunes une surenchère plastique, les commerciaux, un stéréotype qui capitalise à fond.
Mine de rien, la Barbie de notre enfance a enfoncé en nous l'image d'un monstre féminin de perfection : blonde (évidemment), grosse poitrine (pour qu'enfin papa joue à la poupée avec sa fifille), taille de phasme ("jsuis pas au régime mais juste j'adôôôre les yaourts 0%"), supers fringues (Ferme ta gueule Kate, tu n'as rien inventé) et un petit ami au top (Jack, pourquoi as-tu laissé la planche à cette conne de brune ?).
Quoique...petit ami au top...pas si sûr ! Car finalement tout le monde s'en fout de Ken, il est juste là pour accompagner Barbie au bal masqué et on ne lui demande pas son avis (essayez d'emmener votre petit ami ou votre frère à un bal masqué et on verra s'il accepte !)

Si Barbie a fait de nous des femmes complexées du haut de nos huit ans, elle nous a aussi montré le chemin à suivre. Une vraie révolutionnaire, la petite : elle a ouvert aux femmes la voie l'émancipation dès les années 50, le tout en continuant d'être belle et sexy (et l'intelligence ? bah on s'en fout, ça n'a jamais servi à quelque chose) et Che Guevara n'est qu'un minable à côté de notre plantureuse blonde. Elle a fait de Ken son faire-valoir et ainsi inversé des rôles jusque là immuables par la tradition (on va envoyer un stock de Barbies dans les pays du Moyen-Orient) (mince, je suis politiquement incorrecte là, oups!).

Alors à tous ceux et toutes celles qui trouvent Barbie ridicule, n'oubliez pas une chose : Barbie nous a obligé à devenir meilleure, plus mince, plus stylée, plus belle, en conservant son sourire figé à toutes occasions, mais surtout en restant une féministe avertie par l'aliénation de Ken. Alors je m'adresse aux féministes et soyons fous, aux lesbiennes aussi (je fais des raccourcis mais ce conseil vaut pour les deux) : dans votre combat, les fringues de merde et les poils sous les aisselles ne sont pas nécessaires. Devenez des Barbies si vous voulez qu'on ait envie de vous écouter (ou au moins de vous regarder).
C'est vrai ce que l'on dit : le plastique c'est fantastique !

Ps : pour cet article, j'ai appris plein de trucs chouettes sur les Barbies grâce à l'article de Marianne Debouzy (http://clio.revues.org/index446.html)
Quelques exemples : Barbie est inspirée de Bild Lilli, une poupée mannequin allemande davantage destinée à un public adulte, si vous voyez ce que je veux dire...
Barbie est une poupée indéniablement sexuée mais néanmoins anatomiquement incomplète. En 1975, elle devient "Growing Up Skipper" : on tourne son bras, la poupée grandit et sa poitrine avec. Tollé des féministes qui font retirer cette Barbie de la vente : les premières opérations de chirurgie esthétiques n'ont guère plu à l'époque. On crée ensuite la Teen Talk Barbie qui sait parler (pourquoi faire ? elle est bonne, point.) et sa phrase fétiche est "les cours de math sont durs". Et les féministes repartent au front !
En 1990, Chantal Goya a une Barbie à son effigie, comique non ? (Mattel a volé cette idée à Playmobil)
Il existe également un Ken en costume et boucle d'oreille laissant suggérer qu'il est gay (et non pirate). Nouveau scandale (il paraitrait que Georges Michael n'aurait pas donné son accord).

dimanche 28 mars 2010

Mélissa était petite...

Quand j’étais petite, j’étais amoureuse de Mac Gyver et Mickael Knight. J’étais persuadée qu’ils finiraient par se battre pour me conquérir. Mac construirait une bombe avec des pissenlits et du ketchup, Mickael utiliserait la surpuissance de Kit pour éviter le piège.

Je pensais qu’à 25 ans, je serais une working girl conquérante, belle et sûre d’elle. Ça me paraissait si loin mes 25 ans…comme mes 50 ans aujourd’hui finalement. A 25 ans, je porterais des tailleurs Versace et mon bureau serait énorme, au dernier étage d’un gratte-ciel. Je me rend compte qu’à l’époque où les autres petites filles rêvaient de pouponner, je ne m’envisageais déjà pas mère : ça aurait trop contraint mes envies de domination du monde, à la manière de Minus et Cortex.

Quand j’étais petite, je rêvais de voyager, partout et tout le temps. Je sentais que le monde était grand mais pas inaccessible et qu’un jour, j’irai le voir de tous les côtés.

Petite, je ne comprenais pas l’utilité des crèmes anti-rides, du maquillage et d’un polissoir à ongles. Ma mère devait se battre au quotidien pour le bain, me brosser les cheveux et les dents. J’étais une sauvageonne, sale et heureuse.

Quand j’étais enfant, j’étais sûre que les gens que j’aimais, étaient immortels : mon père évidemment, ma mère parce que l’inverse est (toujours) inconcevable, mon chien qui grandissait avec moi, Sim et Mickeal Jackson. Pour moi, le Club Dorothée ne s’arrêterait jamais, Jean-Pierre Foucault continuerait à me raconter des histoires le dimanche soir et Barbie serait toujours un canon.

Quand j’étais petite, je trouvais déjà que les garçons étaient bêtes mais j’avais déjà compris comment obtenir d’eux ce que je voulais. « Un bisou en échange d’un frezzy pazzy ? »

Pour moi, en 2000, la téléportation serait un mode de locomotion absolument normal. On ferait des voyages sur la lune pour partir en week-end, comme Arnold dans Total Recall. Quand j’étais petite, Pacman était déjà vieux, je tuais des canards sur ma Nes et Mario était trop cool. Je me souviens de la première fois où j’ai écouté de la musique sur un baladeur : avoir la musique directement dans les oreilles m’avait presque fait plané. Je me faisais des compils en enregistrant la radio, et la fonction auto-reverse me semblait le summum de la modernité.

Petite, je désespérais de voir mes seins grandir. Je voulais mesurer 1m75, porter des talons et porter un sac de dame pour me déguiser. Je regardais Corky et Doogie à la télévision et être diplôme de médecine à 14 ans me paraissait complètement normal. Toutes les choses que je ne savais pas faire, je me disais « ce n’est pas grave, je saurai quand je serai grande » et je ne sais toujours pas.

Je devais être mignonne, petite, avec mes rêves et mes convictions. Et cette petite fille qui rêvait de sa vie, dans sa chambre d’enfant, il s’agit de ne pas la décevoir. C’est peut-être pour elle que je m’échine. Pas pour mes parents ou les autres dehors, mais pour elle, qui est toujours là tout au fond de moi, à me regarder gâcher ou réussir ses rêves de gamines.

mardi 9 mars 2010

Melissa va à l'école

Aujourd'hui c'était mon premier jour d'école. Eh oui, au mois de mars...il n'est jamais trop tard. Et la révélation fut fulgurante ... : je suis une touriste, une usurpatrice. Je ne connais rien, ni leurs moeurs, ni leur fonctionnement. Je souris modestement à l'évocation de termes qui n'ont aucune signification pour moi, en croisant les doigts de ne pas être démasquée !

Mais je finirai par l'être, c'est évident et pratiquement inévitable. Je donne des réponses vagues à des questions précises. J'ai peur qu'ils découvrent que finalement je suis bête. Enfin bête...pas tant que ça en fait puisque j'ai réussi à pénétrer la caverne aux cerveaux sans être refoulée à l'entrée (t'as des baskets ? tu rentres pô)


Me prennent-ils pour l'une des leurs ? Deviendrais-je l'une des leurs? Fréquenter des personnes cultivées ne devrait pas avoir une mauvais influence sur moi...en espérant que la blondittude ne soit pas contagieuse.


Ca y est, j'y entre...je suis à la Ferme des Célébrités...mais je ne reconnais personne. Je suis vraiment à la Ferme des Célébrités.

mercredi 17 février 2010

Mélissa sera "les parents les plus stricts du monde"

Monica et Guillaume sont deux adolescents rebelles. Elle, 18 ans avec une vague formation en compta qu'elle n'a jamais terminé, est très fâchée avec ses sourcils qu'elle a épilée dangereusement. Lui 16 ans s'est fait viré de plusieurs collèges pour insolence, s'exprime par phrases courtes et efficaces en argumentation comme "tain, 'me casse les couilles".

Ils ont rendez-vous à l'aéroport, sans connaitre leur destination, avec seulement le numéro de leur vol. Ils apprennent alors que leur vol est pour Beyrouth. "Beyrouth ? C'est quoi ça ?".

La famille d'accueil est composée de Patricia et Joseph, un couple libanais avec 6 enfants. M6 nous apprend des choses, nous instruit comme jamais "Beyrouth, la capitale du Liban. Le Liban est une enclave francophone en plein Moyen-Orient". Chose surprenante, Patty et Jo sont des chrétiens assidus (dommage, ça aurait été drôle d'envoyer nos délinquants chez des extrémistes islamiques, où la Sans-Sourcils aurait dû porter le voile et apprendre à fermer sa gueule) (Je tiens à m’excuser auprès de mes amis talibans, merci de ne pas m’envoyer de bombes. J’aime Mahomet)

Naturellement, et parce que sans ça l'émission n'aurait pu se faire, ils donnent à leurs enfants une éducation très stricte (mais pas tant que ça finalement, je reste bloquée sur mon idéal de famille pour cette émission, où les femmes mangent dans la cuisine et les hommes au salon). Interdiction de regarder la TV après 22h, la connexion Internet contrôlée par les parents, tenue correcte exigée, présence obligatoire à l'église, etc., plusieurs règles régissent ainsi la vie de cette petite famille modèle. Toutes les décisions se prennent en famille. Exemple : le fils souhaite un téléphone portable, la famille se réunit pour en discuter. Finalement le père estime qu'il n'en a pas besoin et qu'il serait inconsidéré de dépenser 50 euros dans un appareil superflu.

Monica et Guillaume arrivent enfin à Beyrouth. J'ai regardé, il faut 7-8 h de vol pour le trajet aller : je n'imagine même pas l'odeur à la descente de l'avion alors qu'à Beyrouth, il fait déjà 35° à l'ombre.

Ils découvrent la ville : il y a quelques bâtiments très jolis de type oriental, et beaucoup d'autres pas mal abimés par la guerre (les guerres sont généralement de mauvaises architectes). Un peu choqués à la vue des dégâts, très déstabilisés d'être aussi loin de leurs amis, eux qui n'ont jamais passé les frontières françaises (je me demande même s'ils sont déjà sorti de Paris), les duo arrive enfin dans la famille.

L'ambiance est froide malgré la chaleur et on comprend que l'émission commence vraiment dès maintenant. Pour entamer les hostilités sous de bon hospice, les parents décident directement de faire prendre connaissance aux ados des règles de vie de la maison. L'interdiction de fumer et la présence à l'église provoquent une vraie crise (ils fument quand même un paquet par jour, donc arrêter d'un coup, pas facile facile). Ca hurle, ça crie, ça n'est pas content. Bref on attend que Pascal le Grand Frère fasse son apparition pour calmer le jeu.

Finalement on voit Guillaume, dehors, en train de fumer une clope (mais quel rebelle!). Le fils de la famille qui essaie de "rétablir le lien" avec lui (expression utilisée par M6), se fait rembarrer méchamment.

La famille prévoit d'aller à l'église. Monica qui n'a aucunement envie d'y aller, estime qu'un baggy taille basse est tout à fait la tenue adaptée pour prier. La mère pète littéralement un câble après lui avoir demandé plusieurs fois de mettre une ceinture (franchement n'est-elle pas trop exigeante ?) et finalement tout le monde est privé de messe. Ah ! Les vilains ont bien compris la leçon !

Le lendemain, pas question pour Patty de manquer la messe. Tout le monde se prépare, bon gré, mal gré. Nouveau rebondissement : arrivés devant l’église, les ados font un ultime blocage. Excédée d’avoir manqué la cérémonie la veille, Mère Maman de Substitution décide de les laisser là et d’y aller quand même. Les jeunes attendent comme des âmes en peine, ça leur rappelle leur soirée dans les cages d’escalier, ils kiffent. Ils interpellent un homme pour lui soutirer une cigarette. Ce dernier, sympa, leur propose même du café et pour Guillaume à qui on a interdit de boire cette boisson d’adulte le matin même, c’est une aubaine : il va enfin pouvoir montrer qu’il est un vrai rebelle caféiné. Fiers d’eux et de leur connerie (dans le sens global du terme, pas seulement de cette connerie-là particulièrement), ils sont très satisfaits que personne ne les ai surpris.

Pour détendre l'atmosphère après la messe, toute la famille part à la campagne pour un après-midi au vert. Pour nos délinquants, c'est une première : jamais ils n’ont passé autant de temps avec leur propre famille. Guillaume se prend la tête avec le fils de la famille (ce dernier ayant fayoté auprès de ses parents que "Guillaume écoute la musique trop forte"), Monica tape du pied pour une cigarette, c'est donc un après-midi chaleureux en famille, pour tout le monde.

Finalement, pour avoir la paix et après 1h d'âpres discussions, le père entreprend de négocier : 5 cigarettes par jour, pas plus et surtout pas devant les enfants. Les ados ont l'impression d'avoir obtenu une victoire...mais surprenant, ils s'y tiennent.

Ils profitent alors du paysage et on découvre que le Liban est réellement un magnifique pays. Monica a cette phrase spirituelle avec vue sur toute la vallée « Ben franchement, je n’ai même pas envie de rentrer à Paris, on est bien là ».

Le soir même, de retour à la maison, Patty donne à Guillaume son uniforme d’école. Eh oui, au Liban, il faut un uniforme pour aller à l’école. Bien-sûr on ne s’attendait pas une seconde que Guillaume accepte de le porter sans protester. « Ben, pourquoi je devrai porter ça, c’est n’imp’ ! ». Devant une si solide argumentation, que dire ? Patty parlemente pendant une heure, sans succès. Guillaume s’inquiète surtout de savoir à quelle heure on mange. Patty l’envoie chier « Ce n’est pas un hôtel ici, l’heure du dîner est passée parce que j’ai dû me battre avec toi pendant une heure. Tant pis, on ne mangera pas ». Ce sont vraiment les parents les plus stricts du monde.

Le lendemain matin, surprise ! Guillaume est déjà levé et porte son uniforme. Patty est ravie, surtout surprise mais se laisse à penser qu’il n’a certainement pas un mauvais fond. Remarque : Patty et Joseph parlent mieux le français que nos ados. La honte !

Pendant qu’il ira dans une école libanaise, Monica accompagnera Joseph dans l’association où laquelle il travaille.

Pour résumer, Guillaume se fait virer de cours pour insolence (pour changer) au bout de 3h. En punition, il doit faire pour le lendemain, un exposé sur ce qu’il a ressenti en arrivant dans ce nouveau pays.

Monica, à qui on a confié des tâches de comptabilité (travail pour lequel elle « suit » une formation en France) s’épanouie tant dans son activité, qu’il est préférable de lui laisser conclure elle-même la journée « J’ai vraiment passé une journée…bien de merde ! ». En rentrant à la maison, Joseph essaie de lui parler pour comprendre ce qu’il ne lui a pas plu. Elle l’envoie chier « Vas-y, j’suis énervée, me parle pas, laisse moi tranquille ». On ne saura jamais pourquoi elle a réagit ainsi. Ils se prennent la tête, papotent, M6 accélère la bobine (parce que c’est un peu long et chiant) pour finalement montrer une réconciliation. C’est beau, le montage !

Guillaume, honteux de s’être fait viré, fait ses devoirs. Ca semble trop facile ? Et non, il fait vraiment ses devoirs et consciencieusement en plus !

Deuxième journée de travail pour tout le monde. Guillaume livre devant toute la classe, ses impressions sur ce nouveau pays qu’il apprend à découvrir « C’est vachement différent de la France, les bâtiments sont tout cassés. Dans mon collège, c’est la merde…euh pardon…c’est le bordel. Ici les gens sont cools et sympas ». Il devient même la coqueluche des filles de la classe (on croirait un mauvais sitcom américain) mais avec un discours si émouvant, c’est assez normal, n’est-ce pas ?

Monica décide de mettre tout son cœur au service des nécessiteux de l’association et semble touchée par une jeune fille sourde.

Candy et Bambi vivent un rêve au pays des mille et une nuits.

Inutile de continuer le résumé plus loin car vous connaissez déjà la fin. Quelques engueulades, une coupe de cheveux et beaucoup d’affections plus tard, nos deux démons sont devenus des anges, prouvant aux spectateurs de M6 qu’un peu de discipline ne fait de mal à personne. Monica rentre à Paris et s’excuse auprès de sa mère d’avoir été méchante. Guillaume promet de devenir meilleur. C’est un vrai Happy End.

Le deuxième épisode « Les parents les plus stricts du monde » a eu lieu au Canada. Mais le Canada, c’est vraiment trop facile, donc je n’ai pas accroché. Par contre, je propose aux producteurs, d’envoyer les prochains adolescents difficiles, en Côte d’Ivoire, dans les favelas de Rio ou en Corée du Nord.

La suite de la soirée, consacrée à l’éducation, se poursuivait avec « On a échangé nos mamans ». Mais j’avais besoin de prendre l’air alors j’ai zappé sur « Pascal, le Grand Frère » sur TF1. Un programme complètement différent selon la Directrice des Programmes de M6. Dis, on se fouterait pas encore de nous là ?

Voilà, c’était Mélissa, reporter TV sans télécommande. Si vous souhaitez voir une émission, mais que vous ne voulez pas perdre votre temps à la regarder, vous pouvez m’envoyer un mail, me donner le nom et la date de l’émission désirée : je la regarderai pour vous et tenterai une reconstitution la plus fidèle possible.

Merci, qui ? (Hein ? Quoi ? enregistr---quoi ? connais pas ce mot).

mardi 16 février 2010

Mélissa ne dit pas "Je t'aim"

Dimanche, c’était la Saint Valentin. La veille, je suis allée chez l’esthéticienne. La dame touche-pipi me demande si je veux une épilation particulière pour mon amoureux. «Je ne sais pas, c’est la première fois pour moi », et elle a pensé que c’était la première fois que j’avais un amoureux. Résultat : elle m’a regardé surprise (à 25 ans, je passe encore pour une vierge ?) alors que je voulais simplement lui signifier que je ne pratiquais pas régulièrement le « 1 2 3 Poil » avec une inconnue.

Du coup, je me suis demandée ce que signifiait vraiment la Saint Valentin. Entre les chocolats et les roses, j’avais fini par croire que c’était quelque chose que l’on achetait, consommait et oubliait.

Attention : références Wikipédia (donc évidemment c’est du lourd)

« À l’origine fête de l'Eglise catholique, le jour de la Saint-Valentin n’aurait pas été associé avec l’amour romantique mais avec l'amour physique. » En gros, c’était le jour férié des Serials Fuckers. Rien à voir avec les niaiseries d’aujourd’hui, j’aime casser le romantisme quand j’en vois.

« On estime qu’environ un milliard de ces cartes sont expédiées chaque année à l’occasion de la Saint Valentin. On estime aussi que 85 % de ces cartes sont achetées par des femmes. » Les femmes sont parfois très pathétiques : supposant à l’avance (et correctement) que les hommes ne leur offriront pas de cartes, elles prennent les devants, espérant ainsi faire culpabiliser le destinataire de la lettre, qui ne manquera pas (pensent-elles !) de leur envoyer une carte l’année suivante, réparant ainsi l’injustice commise par ces mâles sans scrupules (la phrase est longue mais un cheminement réflexif féminin est long lui aussi). Femmes de tous pays, ne soyez pas naïves : les hommes se montrent romantiques seulement lorsqu’ils ne sont pas assez beaux pour vous choper autrement. On fait ce que l’on peut avec ce que l’on a.

Il n’y a que trois manières d’aborder la Saint Valentin : soit on est jalouse de ne pas avoir de Valentin pour partager cet instant magique (J’ai résolu ce problème en appelant mon serpent domestique « Valentin » et pour sa fête, je lui laisse bouffer 2 souris blanches et fragiles. Bien fait !) Soit on est en couple et on se dit que c’est pathétique d’attendre un jour particulier pour se dire « Je t’aime » (mais en vrai, on espère quand même recevoir des fleurs, des chocolats et un menu au Flunch payé en tickets Resto) Soit on trouve que la Saint Valentin, c’est le jour le plus important pour les amoureux et on est trop contente d’offrir à son chéri, le cadeau qu’on a cherché pendant des semaines (un collier avec un pendentif en forme de cœur cassé, avec chacun sa partie) Ah ! J’ai oublié de préciser que dans le dernier cas, on a 12 ans ½. (A 12 ans, le ½ est super important).

Johnny ne m’a pas emmené passer le week-end dans un Campanile, n’a pas payé 120 euros un MacDo tout pourri, ne m’a pas couverte de cactus…Et c’est pour tout ce qu’il n’a pas fait que je l’aime…parce qu’en réalité j’avais complètement oublié que c’était la Saint Valentin !

dimanche 31 janvier 2010

Mélissa écoute la bonne parole

Celui qui n’a jamais tenté de suivre une recette du début à la fin, ne peut savoir que malgré les instructions, il reste toujours une part d’initiatives personnelles. « Rajoutez une pincée de sel » : c’est gros comment une pincée de sel ? Je n’ai que du poivre, ça fera l’affaire ?

De la même manière, tous les guides et manuels de développement personnel tentent de montrer à leurs lecteurs la lumière à suivre. Foutaises. C’est à vous seul de concevoir votre propre recette. Et puis un livre titré « Comment ne plus se suicider » ne m’inspire guère confiance !

Alors dans les dédales des relations, qu’elles soient personnelles ou professionnelles, qu’est-ce qui peut vous guider ? Vous pouvez tirer à pile ou face, lire les cartes ou le marc de café, demander conseils à votre mère, peser le pour et le contre, mais… il me semble que tout cela est soit trop, soit pas assez rationnel. Et puis si votre mère vous donne des conseils après avoir tirer les cartes en buvant du café –pile – avec du sucre, alors on ne s’en sort plus.

Et si on faisait confiance en notre instinct ? Après tout, c’est lui qui nous a permis d’éviter le lion préhistorique (le lion qui précisément faisait la gueule à son dentiste) et ainsi de survivre. Il doit être plutôt efficace, cet instinct transmis de générations en générations, depuis le temps des cavernes.

Personnellement, mon instinct est faible, comme celui de la majorité des femmes. Non, pas de « ooouuuhhh ! », je vous rappelle quand même que nous étions plus souvent planquées dans la caverne qu’à combattre les prédateurs à mains nues manucurées. Donc mon instinct est faible… mais je le dope aux amphétamines pour qu’il soit davantage vaillant (oui comme le pigeon).

Lorsque vous rencontrez quelqu’un pour la première fois, la première impression (celle qui est censée compter) vous indique si vous pouvez faire confiance à la-dite personne ou s’il est préférable de fuir. Voici la plus simple représentation de votre instinct millénaire. Et pourtant on s’obstine si souvent à l’écouter, on s’efforce de connaître mieux la personne pour éviter que nos amis nous accusent de jugement hâtif. Encore une fois, foutaises. Ce n’est pas parce que tout le monde croit qu’on a tort, qu’on a réellement tort. Après tout, le terre est-elle plate ou bleue comme une orange ?